20 000 sites internet ont été visés par des hackers ces derniers jours, qui ont mis en ligne de la propagande islamiste. De nombreux sites aquitains ont été touchés. Les Anonymous ont réagit et mis en garde les sites les moins sécurisés.
La communauté d'agglomération de Bergerac, la ville de Biarritz, une conserverie périgourdine... tous ont retrouvé des propos écrit par des islamistes radicaux en une de leurs pages web.
Les cyberdjihadistes responsables de ces attaques constituent cependant une nébuleuse peu structurée qui ne représente pas une menace sérieuse, même s'il faut rester méfiants, selon plusieurs experts réunis à Lille pour le Forum international de la cybersécurité.
Dans le cadre d'une opération appelée "OpFrance", plus de 20.000 sites ont été touchés par des attaques depuis l'attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier dernier.
Ce type d'attaques, relativement simple à combattre et occasionnant des dommages limités, s'apparente à du cyber-vandalisme avec l'utilisation de méthodes de "défacement" et de dénis de services, les pirates ayant surtout pour but de voir affichées leurs revendications.
Ce sont les sites les plus fragiles qui ont été touchés comme ceux de petites communes, d'écoles et de clubs sportifs.
"Le niveau technique des attaquants est assez faible avec des scans automatiques pour passer en revue les dernières failles", confirme Pierre Samson, directeur des opérations du cabinet Lexsi.
""Les attaques d'OpFrance paraissent très peu sophistiquées et très opportunistes", résume Thibault Koechlin, responsable pôle sécurité de NBS System. "Avec l'automatisation des attaques, c'est la probabilité de réalisation de la menace qui a augmenté et qui fait que tout service exposé peut être une cible", rappelle Laurent Gautier, président d'Ilex International.
"Il faut vérifier que ces attaques d'un faible impact opérationnel ne sont pas là pour détourner notre attention d'assauts plus discrets et plus graves, comme des vols de données ou des sabotages de systèmes industriels", prévient toutefois Guillaume Poupard, directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.