Faute d'éléments probants, le tribunal correctionnel d'Angoulême a relaxé cet après-midi quatre hommes âgés d'une trentaine d'années, jugés pour apologie du terrorisme. Ils avaient été accusés dans une lettre envoyée au procureur de s'être réjouis de l'attentat à Charlie Hebdo.
Ces propos auraient été tenus le 7 janvier dernier dans un bar d'Angoulême. La lettre envoyée au procureur était signée par une cliente qui affirmait relater les propos rapportés par le patron du café. Celui-ci avait, lui-même, entendu les jeunes gens parler.
Le tribunal avait souhaité visionner les caméras de surveillance de l'établissement mais celles-ci n'ont rien révéler.
Les jeunes hommes n'étaient pas connus pour avoir des tendances intégristes. "Ils ne sont pas dans ce domaine. C'est aux antipodes de leur état d'esprit". "L'un d'entre eux fréquente de temps en temps la mosquée" nous a affirmé Kader Bouazza, le président du Conseil régional du Culte Musulman.
Pour les avocats de la défense, il s'agissait "d'une affaire démésurée".
La justice a relaxé les quatre hommes pour faute d'éléments probants à charge.