Le propriétaire du chien et compagnon de la Béarnaise Elisa Pilarski a demandé une contre-expertise, rejetée par le juge d'instruction. Il ne croit pas à la culpabilité de son chien Curtis.
Une demande de contre-expertise, formulée par le propriétaire du chien Curtis, désigné comme responsable de la mort d'Elisa Pilarski dans l'Aisne en 2019, a été rejetée par le juge d'instruction, a indiqué mercredi le procureur chargé par intérim du dossier.
Maître Alexandre Novion, avocat de Christophe Ellul, le propriétaire de l'animal, "qui remet en cause le travail et les conclusions des experts, a demandé une contre-expertise et un complément d'expertise, lesquels ont été refusés par le juge d'instruction par ordonnance motivée", a indiqué à l'AFP Eric Boussuge, procureur de la République de Soissons par intérim, confirmant une information du Courrier Picard.
"Un appel de cette décision de rejet a été formé et est actuellement" examiné "devant la Chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens qui devrait statuer dans les semaines à venir", a-t-il ajouté.
Les questions autour du décès
Elisa Pilarski, âgée de 29 ans et enceinte, avait été retrouvée morte dans une forêt de l'Aisne fin 2019 où elle promenait Curtis, à proximité d'une chasse à courre, après "une hémorragie consécutive à plusieurs morsures", selon l'autopsie.
Son compagnon, Christophe Ellul, avait mis en cause la meute de chasse, mais les résultats des analyses ADN et d'un examen des morsures "tendent à démontrer l'implication exclusive du chien Curtis dans les morsures ayant entraîné la mort" de la jeune femme, avait indiqué le parquet en novembre.
"Curtis est innocent. Il n'aurait jamais tué Elisa", avait alors réagi Christophe Ellul, critiquant les rapports d'expertise.