Plus de la moitié des retraités seront concernés l'an prochain par la hausse du taux de la CSG. Dénonçant une baisse de leur pouvoir d'achat, ils manifestaient ce jeudi 28 septembre dans plusieurs villes d'Aquitaine comme dans toute la France.
Les retraités qui touchent plus de 1200 euros par mois subiront l'an prochain l'augmentation de 1,7 point (+26%) du taux normal de la CSG.
Selon la CGT, les retraités percevant 2000 euros par mois verront leur retraite diminuer de 400 euros par an.
Sur 1200 euros, que va-t-il nous rester pour vivre ?
"J'ai une fille que je ne vais plus pouvoir aider. Sur 1200 euros, que va-t-il nous rester pour vivre ?" se désole François Guyet, croisée dans le cortège bordelais qui rassemblait environ 2000 personnes de la cathédrale à la préfecture.
"Les retraités ont travaillé toute le vie, ils ne méritent pas ça. Cela aurait dû être partagé pour l'ensemble de la population", estime une manifestante à Bayonne, dans un cortège rassemblant 500 personnes.
"On demande aux retraités d'être solidaire depuis des années. Mais les retraités organisent la solidarité tous les jours en aidant leurs enfants et petits-enfants" plaide Josette Grosset, secrétaire de l'Union syndicale CGT des retraités de la Dordogne, qui participe à la manifestation à Périgueux.
La mesure doit servir à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé. Un "effort" demandé par Emmanuel Macron aux "retraités les plus aisés" pour "récompenser le travail" en redonnant du pouvoir d'achat aux actifs.
Pour une partie des retraités, cette hausse des prélèvements sera atténuée par la baisse de la taxe d'habitation, a fait valoir le président. Elle ne concerne pas les 40% des retraités les plus modestes, exonérés ou soumis à la CSG à taux réduit.