Le procès, qui débutera le 26 janvier à Bordeaux pour juger de présumés abus de faiblesse au détriment de la milliardaire Liliane Bettencourt, devrait s'ouvrir par "une salve d'incidents de procédures" soulevés par certains avocats de la défense
Une "réunion technique" s'est tenue vendredi matin au tribunal de grande instance (TGI) de Bordeaux entre le juge Denis Roucou, qui présidera les débats, le parquet et les avocats de la défense et des parties civiles, en vue d'organiser le bon déroulement de l'audience. Ce premier procès dans "l'affaire Bettencourt" doit durer cinq semaines et s'achever le 27 février, plus de huit ans après le début de cette affaire ayant empoisonné une partie du mandat du président Nicolas Sarkozy, finalement mis hors de cause.
Plusieurs avocats de la défense ont fait part de leur intention de demander le renvoi du procès en invoquant la mise en examen (à Paris et dans le cadre d'une autre procédure) pour faux témoignages et attestation mensongère de Claire Thibout, ex-comptable de Liliane Bettencourt, principal témoin à charge dans ce volet "abus de faiblesse" de l'affaire.
Le photographe François-Marie Banier, proche de Liliane Bettencourt, et l'ex-homme de confiance de cette dernière, Patrice de Maistre, qui seront tous deux sur le banc des prévenus à Bordeaux, avaient porté plainte en juillet 2012 contre Claire Thibout, qui les accuse d'avoir profité de la vulnérabilité de la milliardaire pour lui soutirer de l'argent. Les avocats des deux hommes "devraient être les plus virulents" dans leur contestation de la procédure.
Au total, une dizaine de personnes seront jugées par le tribunal correctionnel de Bordeaux, dont l'ancien ministre et trésorier de l'UMP Eric Woerth, poursuivi pour recel d'une somme que lui aurait remise Patrice de Maistre, l'avocat Pascal Wilhelm, qui lui avait succédé comme homme de confiance, ou encore l'homme d'affaires Stéphane Courbit, tous deux pour abus de faiblesse.