Le président du MoDem, François Bayrou, a jugé mardi qu'il y avait "un petit malaise" du côté de Nicolas Sarkozy qui n'a peut-être "pas les yeux en face des trous", mardi lors de "Preuves par trois" sur Public Sénat.
"Il y a un petit malaise du côté de Nicolas Sarkozy", a déclaré M. Bayrou. A l'ex-chef de l'Etat qui a évoqué la nécessité d'un centre présent avec lui "matin,
midi et soir", M. Bayrou a répondu: "Matin Nicolas Sarkozy, midi Nicolas Sarkozy, soir Nicolas Sarkozy, ... il peut arriver qu'on ait une autre idée du bonheur", a-t-il ironisé. "Je ne me suis pas senti aller vers ce bonheur là", a-t-il encore poursuivi.
Revenant sur les sifflets visant Alain Juppé ce week-end au cours d'un meeting de Nicolas Sarkozy, M. Bayrou a parlé d'une "intensité de détestation". M. Juppé a été sifflé alors qu'il évoquait la primaire ouverte au centre.
Il "va falloir qu'il (Nicolas Sarkozy) se rende compte que le responsable de son échec, ce n'est pas ceux qui étaient candidats contre lui, ceux qu'il met en cause tous les soirs dans les meetings... le premier responsable de son échec, c'est lui-même", a-t-il ajouté.
"L'idée qu'on fait des oukases, qu'on fait siffler les gens, qu'on fait huer les autres (...) cette idée montre seulement qu'on a pas les yeux en face des trous", a-t-il encore ajouté.
Interrogé sur l'éventualité d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, il a simplement répondu qu'il n'était "pas sectaire" en général. Interrogé sur sa propre position pour 2017, François Bayrou a redit qu'il "n'abdiquait pas sa responsabilité" face à l'élection présidentielle, se qualifiant "d'homme libre".
"Je suis et je serai un homme libre le matin, à midi et le soir", a-t-il dit, "et même le lendemain", a-t-il encore plaisanté.