Bordeaux : manifestation des sages-femmes pour défendre l’accouchement à domicile

Publié le Mis à jour le
Écrit par A.H.

Parents et les sages-femmes se sont mobilisés ce matin, à Bordeaux comme dans toutes les grandes villes de France, pour défendre le droit d’accoucher à domicile. Les sages femmes libérales sont obligées de prendre une assurance professionnelle très coûteuse qu'elles ne peuvent pas payer. 



300 manifestants à Bordeaux Place-Pey-Berland , une cinquantaine à Périgueux  et 150 parents à Anglet se sont rassemblés ce matin pour défendre

l'accouchement à domicile, menacé selon les participants par le coût "prohibitif" des assurances exigées des sages-femmes.



Pour Isabelle Députier, sage-femme à Bordeaux, 

J'ai accouché à domicile quelque 950 enfants en dix ans d'exercice en libéral, je déplore des tarifs d'assurance aberrants comparés aux autres pays européens. Ils nous mettent sous le régime des gynécologues-obstétriciens alors que nous ne sommes pas du tout dans la même catégorie de risque : on ne fait pas de césarienne."







En France, il existe une obligation de paiement d'une assurance pour les sages-femmes libérales. Pour celles pratiquant l'accouchement à domicile, le montant est prohibitif, ce qui les met dans l'impossibilité de le payer.  Une assurance qui coûte 19.000 euros par an et qui serait inutile puisqu'elles n'assurent pas d'accouchement à risques.



Récemment, il leur a été signifié par l'Etat et l'ordre des sages femmes, qu'en exerçant ainsi et sans attestation d'assurance à présenter au 1er octobre, elles seront passibles de sanctions lourdes, telles que la radiation de l'ordre et ainsi l'interdiction d'exercer, avec la possibilité de sanctions pénales. La conséquence directe sera l'abandon de leur pratique des accouchements à domicile, privant ainsi les couples de leur droit de s'adresser au professionnel de santé de leur choix.



Créé en septembre sur Facebook, le "Mouvement national pour le droit de choisir son lieu d'accouchement" entend "mettre le sujet dans le camp des politiques, pour que les sages-femmes pratiquant l'accouchement à domicile puissent s'assurer àun tarif abordable", a déclaré une de leurs porte-paroles, Nour Guerroudj. Elle-même a accouché deux fois à domicile, avec une sage-femme qu'elle savait dépourvue d'assurance.



Pour en savoir + :  site web choisirsonaccouchement



Le choix d'accoucher à la maison en toute conscience

Ces futures mamans ont confié la venue au monde de leur enfant à une sage femme qui les accompagne à domicile.  Une pratique alternative qui reste marginale. Exemple à Mérignac avec Rabiha Issa et Jean Rémy Haas 



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