5h45 ce vendredi matin, une soixantaine de personnes, sifflets en main, s'est retrouvée devant la préfecture où le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait passé la nuit . Parmi les manifestants, des militants du Printemps français et de la Manif pour tous.
En déplacement hier jeudi, en Gironde, Manuel Valls, avait passé la nuit à la résidence préfectorale. Les manifestants s'étaient donné rendez-vous via réseaux sociaux et textos. Ils ont été maintenus à quelques centaines de mètres de la préfecture par une trentaine de policiers, avant de se disperser environ une heure plus tard. Ce rassemblement n'avait pas été déclaré. Il n'a toutefois été procédé à aucune interpellation.
Selon la préfecture, M. Valls, qui a quitté l'hôtel préfectoral vers 07H00, " n'a rien entendu ".
Outre les slogans hostiles au mariage pour tous, les manifestants, parmi lesquels un militant frontiste bordelais, ont notamment appelé à la démission de M. Valls et de François Hollande.
Certains manifestants ont également crié " Taubira en Guyane " et " l'Espagnol en Espagne ", en référence aux origines des deux ministres. Raphaël de Bourayne, porte-parole de la Manif pour tous dans le Sud-Ouest était présent au rassemblement. Il a confirmé ces propos, les jugeant toutefois " pas forcément appropriés ". " Personnellement, je ne les ai pas entonnés ", a-t-il dit.
Selon une source policière, des militants du mouvement Printemps français, qui regroupe des opposants radicaux au mariage pour tous, étaient également présents. M. de Bourayne a jugé cette présence " possible ", sans toutefois pouvoir l'assurer.
Les forces de l'ordre ont, par ailleurs, fait usage à deux ou trois reprises de sprays lacrymogènes, ce qu'a " totalement déploré " M. de Bourayne. Le porte-parole a précisé qu'une " cellule de veille " scrutait les agendas des ministres et avait
obtenu l'information.