La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative chronique qui touche environ 200.000 Français, plus de 10.000 Aquitains. On estime que ces chiffres pourraient doubler d’ici 2040 avec le vieillissement démographique, la fréquence de la maladie augmentant avec l’âge.
Invité plateau : Pr François Tison, responsable du centre mémoire de ressource et de recherche et de l’unité motricité du service de neurologie clinique – groupe hospitalier Pellegrin, pôle des neurosciences cliniques - CHU de Bordeaux - Directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives cliniquesDate de diffusion : Lundi 23 novembre à 12H
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A Bordeaux, le centre expert prend en charge environ 1500 patients en consultations, hôpital de jour et hospitalisations conventionnelles par une équipe de neurologues, psychologues, infirmières, assistante sociale et secrétaires, en relation avec les associations de patients.
Comment La maladie de Parkinson est-elle diagnostiquée ?
La maladie est le plus souvent diagnostiquée entre 55 et 75 ans, mais 10 % des cas surviennent avant 40 ans et un bon tiers des patients n’ont pas encore 60 ans et sont encore actifs. La maladie est due à une perte progressive de certains groupes de neurones du cerveau associée à des dépôts anormaux d’une protéine (alpha-synucléine) qui s’accumule pour former des inclusions (corps de Lewy).On estime que la majorité des cas de maladie de Parkinson serait liée à une combinaison complexe de facteurs favorisant génétiques et environnementaux (ex : pesticides). Les progrès récents de la génétique ont permis l’identification d’une dizaine de mutations responsables de la maladie chez environ 15% des patients, notamment chez ceux dont la maladie démarre avant 40 ans.
La maladie a une histoire naturelle de plusieurs décennies, variant en fonction de l’âge de début, les phases initiales étant marquées par la prédominance des troubles moteurs et leur bonne réponse au traitement ; et les phases plus tardives, par les complications associées au traitement (fluctuations de réponse et mouvements involontaires), l’accentuation des troubles non-moteurs (en particuliers psychiques et cognitifs) et la moins bonne réponse des troubles moteurs (équilibre, marche, chutes…).
L’expression et l’évolution de la maladie dépendent beaucoup de l’âge de début et demeure très individuelle, cependant la tendance va vers une perte d’autonomie et l’accentuation du fardeau des aidants.
Quelle prise en charge pour la maladie de Parkinson ?
La prise en charge de la maladie de Parkinson pose des problèmes spécifiques liés à la complexité et à la haute technicité de la prise en charge thérapeutique, pharmacologique et de chirurgie fonctionnelle et de ces complications éventuelles : complexité de la manipulation des médicaments, effets adverses neuropsychiques, fluctuations motrices, prise en charge de la démence, pompes pour infusion sous-cutanée ou duodénale de médicaments, stimulation cérébrale profonde...La spécificité de cette prise en charge ainsi que le soutien et l’animation de la recherche ont été prise en compte par la création de centres experts en 2012, dans le cadre du plan national Parkinson 2011-2014, puis par le plan national maladies neurodégénératives 2014-2019.
Le CHU de Bordeaux est centre expert régional et inter-régional
Le centre expert bordelais est une composante de l’Institut des Maladies Neurodégénératives (IMNc) qui regroupe les forces vives du soin et de la recherche clinique dans le domaine des maladies neurodégénératives, contribue à l’effort de recherche dans le domaine des maladies neurodégénératives pour lequel plus de 50 équipes de l’Université de Bordeaux ont reçu le label de Centre d’Excellence pour les Maladies Neurodégénératives, et dans la mise en œuvre de la recherche cliniqueA Bordeaux, le centre expert prend en charge environ 1500 patients en consultations, hôpital de jour et hospitalisations conventionnelles par une équipe de neurologues, psychologues, infirmières, assistante sociale et secrétaires, en relation avec les associations de patients.
Cette équipe intervient :
- Dans le soin courant dans le cadre du diagnostic et du suivi, mais aussi dans le cadre de groupes de concertations pluridisciplinaires, actions de soutien aux patients et aidants (annonce diagnostique, groupes de parole, éducation thérapeutique).
- Dans l’organisation des soins au niveau régional.
- Dans la mise en œuvre de la recherche clinique grâce à une équipe dédiée d’attachés de recherche clinique.
Source
Pr François Tison, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives cliniques,
Responsable du centre mémoire de ressource et de recherche et de l’unité motricité du service de neurologie clinique au CHU de Bordeaux
Novembre 2015
Pr François Tison, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives cliniques,
Responsable du centre mémoire de ressource et de recherche et de l’unité motricité du service de neurologie clinique au CHU de Bordeaux
Novembre 2015