Mouvement de grève ce mardi des urgentistes. Cette action est lancée par les syndicats de médecins urgentistes AMUF et Samu-Urgences de France. A Bordeaux, Au CHU de Bordeaux, il manquerait une cinquantaine de lit.
Actuellement, les médecins urgentistes qui doivent faire hospitaliser un patient dans une autre unité démarchent eux-mêmes les services à la recherche d'une place.
Or, il leur faut parfois batailler longuement pour trouver un lit.
Ces difficultés provoquent l'engorgement des urgences, selon les syndicats, qui appellent leurs collègues à ne plus perdre de temps à trouver une place à partir du 15 octobre.
Si une solution pour hospitaliser le patient n'est pas trouvée immédiatement, "les urgentistes cesseront d'appeler au téléphone tous les services, l'un après l'autre (...) la fonction de recherche sera assurée par le directeur ou les personnes qu'il aura désignées", écrit Samu-Urgences de France dans un communiqué.
"Au lieu de rester pendu au téléphone comme aujourd'hui, l'urgentiste retournera à ses autres malades", a expliqué à l'AFP Marc Giroud, le président du syndicat.
Les syndicats demandent la désignation d'un référent pour les urgences et la création d'une cellule qui gère les flux d'hospitalisation "24 heures sur 24 et sept jours sur sept", a indiqué Patrick Pelloux, président de l'AMUF.
Un rapport sur la gestion des lits d'hospitalisation avait été remis fin septembre à la ministre de la Santé Marisol Touraine. Elle avait alors indiqué que 162 établissements étaient concernés par un projet de déploiement sur trois ans de services chargés exclusivement de gérer les lits.
Le reportage ce matin au CHU de Bordeaux de Jean-François Géa et Bernard Hosteins-Aris