Ils ont ouvert le score et ils se sont fait rattraper en fin de match, scénario classique de la saison des girondins cette année. Ils avaient une chance d'accrocher une victoire à Ajaccio, 20ème, et d'accrocher une place européenne. Ils ramènent un nul, 1 - 1.
"C'est toujours la même chanson qui revient. On ouvre le score, on pense que l'on a le match en main et on encaisse une égalisation en fin de rencontre. Ce scénario, on le vit depuis déjà pas mal de temps et c'est vraiment rageant" - Francis Gillot, l'entraineur des girondins, démoralisé.
C'était comme ça tout l'hiver, maintenant, "on est au printemps et c'est toujours la même chose" se désole l'entraîneur.
"On était venu ici pour gagner. On avait fait l'essentiel du jeu au cours de ce match. Après l'ouverture du score, on n'a pas su tuer le match et se mettre à l'abri. L'équipe s'est arrêtée de jouer. J'avais demandé à mes joueurs beaucoup de mobilité et surtout de retenir les leçons des matches précédents. A l'arrivée, on prend un but à la fin du match.
En l'emportant ici, on avait l'occasion de rester encore en course pour l'Europe. Malheureusement, on a enterré, ce soir, nos dernières illusions".
La déception est grande côté management bordelais de voir une équipe comme Bordeaux incapable de battre et dominer le dernier du championnat.
Les corses, pour leur part, quasi promis à la L2, se sont donnés un sursis au terme de ce match très moyen. Mais ils seront relégués si Guingamps, 17ème, prend un point ce dimanche à Nantes.
Pour le reste, c'est un match bien pâle qu'ont proposé Ajaccio et Bordeaux (7ème).
Les Girondins confirment ainsi leur impuissance en déplacement où ils n'engrangent que leur troisième point depuis le début de la phase retour.
Les Ajacciens, qui avaient habitué à des entames de match tonitruantes, ont cette fois complètement déjoué face à des Bordelais pourtant peu à l'aise en déplacement.
Il a fallu attendre près de vingt minutes pour voir la première action digne de ce nom, et elle était bordelaise : bien servi par Mariano, Saivet a manqué le cadre (19). Ajaccio répliquait alors par Bonnart dont la frappe enroulée passait nettement au-dessus (21). Dans une première mi-temps assez soporifique, les Bordelais prenaient peu à peu l'ascendant, sans toutefois réellement inquiéter le gardien ajaccien.
Le dernier quart d'heure s'est animé, à l'avantage des Girondins, plus conquérants, qui se créaient de belles occasions par Rolan (32), Horau (36) ou Maurice-Bellay (42).
Au retour des vestiaires, les Girondins poursuivaient sur le même rythme. Les entrées conjuguées de Diabaté et Jussiê donnaient plus de profondeur au jeu des hommes de Francis Gillot, qui ont trouvé logiquement la faille par l'attaquant brésilien Jussiê à la réception d'un coup franc de Sertic (61).
Les Bordelais géraient leur avantage et pouvaient le croire acquis, quand le milieu Mehdi Mostefa a obtenu (85) un nul assez inespéré au vu de la physionomie du match, mais qui donne aux Corses un répit... jusqu'à dimanche.