C'est le professeur Jean Alban Bergonié qui est à l'initiative de ce 1er centre pluridisciplinaire créé en France. C'est lui qui a eu l'idée de faire travailler ensemble et sur un même lieu différents spécialistes, au service des malades, dès les années 20.
En 1922, la lutte contre le cancer devient une cause nationale. Le professeur Bergonié est rapporteur de la commission cancer auprès du ministère de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociale.
Il pense qu'il faut ouvrir des centres dans chaque région de France où des spécialistes de différentes disciplines, histopathologistes, chirurgiens, « médecins électriciens », physiciens.. pourraient travailler ensemble.
C'est ainsi qu'il ouvre sa fondation en 1923, au sein de l'hôpital St André. L'ensemble emmènagera ensuite rue St Genès, sur un terrain offert par un mécène. La première pierre est posée le 14 décembre 1924.
A l'époque le centre dispose de quatre appareils de radiothérapie et de plusieurs centaines de milligrammes de radium... le gramme de radium se négociant entre 1 et 1,5 million de francs...
Aujourd'hui, l'institut Bergonié fait partie des centres français les plus pointus en matière de lutte contre le cancer. Il est spécialisé dans le cancer du sein, des sarcomes, les cancers digestifs, gynécologiques, urologiques, hématologiques, poumons et certains de la thyroïde.
Près de 900 personnes y travaillent dont 120 médecins. Une partie enseignement accueille 500 étudiants, en médecine ou paramédical. Et un pôle de recherche clinique permet de travailler sur une centaine de programmes.
L'institut voit passer près de 17 000 patients chaque année. Et offre 160 lits d'hospitalisation, plus 25 en déambulatoire.
Son budget est d'un peu plus de 95 millions d'euros.