Ils y seront tous, ou presque. Mais ils ne se croiseront pas ! A moins de trois mois de la primaire de la droite presque tous les candidats Les Républicains seront à La Baule ce week-end pour l'université d'été de leur parti dans une ambition à couteaux tirés.
Il reste le favori des sondages, Alain Juppé le maire de Bordeaux interviendra ce samedi , tout comme François Fillon et Bruno Le Maire.
François Fillon a été le premier à prendre la parole, à 12h00. Il sera suivi de M. Juppé à 14h30 puis de M. Le Maire à 17h15.
Aucun des trois ne sera présent le lendemain lorsque l'ancien président de leur parti, Nicolas Sarkozy, prendra la parole pour clôturer les débats, à 13h00.
Un grand absent Jean-François Copé, qui a annoncé vendredi avoir tous ses parrainages pour être candidat (2.500 adhérents, 250 grands élus dont vingt parlementaires).
Nadine Morano et Henri Guaino ne se déplaceront pas non plus.
Dimanche à 10h15, ce sera au tour de Nathalie Kosciusko-Morizet de s'exprimer. L'ex-numéro deux de LR s'efforce actuellement de boucler ses parrainages. Elle a indiqué jeudi à BFMTV avoir rassemblé jusqu'ici la signature de plus de 2.000 adhérents, environ 200 élus et une quinzaine de parlementaires.
Laurent Wauquiez, président par interim de LR, et Bruno Retailleau, président des Pays de la Loire, s'exprimeront avant le discours de clôture de M. Sarkozy.
Une université d'été dont l'ambiance tranche avec celle de l'an dernier. Lors de ce traditionnel rendez-vous de rentrée des Républicains le 5 septembre 2015, les principaux ténors de la droite avaient consenti à poser pour une photo de famille éclair.
/regions/2020/06/09/5edf1954507ba_la-photo-de-famille-prise-lors-de-l-universite-d-ete-des_4071641_1000x500.jpg)
Mais à quelques semaines du scrutin qui désignera celui d'entre eux qui représentera leur camp à la présidentielle de 2017, l'heure n'est plus aux amabilités, même de façade.
Alain Juppé attaque Nicolas Sarkozy.
"L'autorité, ce n'est pas l'agitation", a-t-il lancé dimanche, brocardant ceux qui "se précipitent aux extrêmes et veulent légiférer à tout propos", comme l'ancien président, sur le burkini.
Nicolas Sarkozy cible Alain Juppé. "Plus réaliste" que le maire de Bordeaux et son identité "heureuse", l’ancien président a prévenu: "il ne sera pas le candidat des demi-solutions", particulièrement sur l'immigration. "Apparemment", ma volonté de suspendre le regroupement familial a choqué quelques oreilles sensibles", a-t-il ironisé.
François Fillon sort l’artillerie lourde face Nicolas Sarkozy, en lui réservant l’essentiel de ses attaques, "Il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable" et de poser la question: "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ?".
Les sondages donnent le maire de Bordeaux gagnant de la primaire (20 et 27 novembre). Il serait opposé au second tour à l'ex-chef de l'Etat. MM. le Maire et Fillon se classeraient respectivement aux 3e et 4e places.
