L’expulsion annoncée pour ce lundi matin à 6h30 sur les réseaux sociaux n'a pas eu lieu. Elle a fait affluer plusieurs associations et sympatisants. Quelques baraquement avaient même déjà été défaits.
Certains réfugiés sahraouis avaient préféré dormir en dehors de ce camp de fortune. Les autres attendaient patiemment les forces de l’ordre qui ne sont pas venues.
Dans un communiqué, le collectif "Sahraouis de Bordeaux" annonçait qu'Alain Juppé, Président de Bordeaux Métropole, avait demandé l'évacuation du camp, Quai de la Souys.
Les réfugiés étaient sommés "de quitter les lieux dimanche 4 octobre avant minuit par ordre d'évacuation."
La visite de l’huissier, venu constater l’occupation des lieux laissait augurer une expulsion imminente.
Le Collectif note que "cette décision intervient fort opportunément une dizaine de jours avant le début de la trêve hivernale du 15 octobre".
Il regrette qu'"aucune solution d'accueil ne [leur] a été proposée à ce jour, hormis un accueil de nuit sur Pessac, pour quelques uns".
"En agissant ainsi, la Préfecture de Gironde bafoue nos droits, garantis à tout demandeur d'asile par la réglementation.
Ces mesures incessantes à notre encontre témoignent, d'un acharnement qui s'ajoute à la non reconnaissance internationale de nos droits et qui aggravent le caractère inhumain et dégradant de notre situation" ajoute-t-il.
La menace d'expulsion avait été relayée sur les réseaux sociaux , mobilisant associations et sympathisants.
Jean-Claude Guicheney, Président de la Ligue des Droits de l'Homme de Gironde était présent ce matin :