Il y a un an, cette entreprise créée en 1860, a mis la clé sous la porte. Installée d'abord à Bordeaux puis à Cenon, elle vient de redémarrer à Yvrac. La fabrication industrielle étant sous traitée à l'étranger..3 anciens salariés ont repris l'entreprise. Une renaissance.
Le produit est sacré pour Pauline Millet. Corset, porte-jartelle, soutien-gorge, maillots de bain... ces dessous féminins n'ont plus de secrets la couturière. Soigner les détails et voir le travail accompli est une vraie passion pour la salariée de l'entreprise Vincent Cisset Lingerie.On voit la matière plate sur le plan de coupe et au final ça finit en produit, avec une jolie finition et le voir porté pendant les essayages, c'est encore plus magnifique !
Cela fait presque un an qu'Alain Delahaye est au commande de l'entreprise, spécialisée dans la création et la vente en gros.
C'est toujours un peu angoissant car le chiffre d'affaire se remet en question quasiment tous les six mois
explique-t-il avant d'ajouter "rien n'est acquis."
Une aventure née d'une blessure
En juillet 2015 le tribunal de commerce de Bordeaux prononce la cessation d'activité de Vincent Cisset Lingerie sonnant la fin d'une entreprise familiale. Cette aventure, presque centenaire, mise à mal par la mondialisation a été reprise par des salariés de l'entreprise.C'est après avoir été licencié qu'Alain Delahaye ancien responsable des achats s'est associé avec deux autres salariés pour reprendre la société.
On a rien réinventé, on suit simplement l'exemple de ce qui nous a été légué
explique, modestement, le nouveau dirigeant. Ensemble, ils ont reconstitué l'ancien atelier de montage et se sont installés dans un hangar à Yvrac.
Un nouveau départ. "Ca fait plaisir parce qu'on se pose la question à un moment donné sur nos compétences" explique Audrey Chadoutaud, responsable des achat et chef de produit.
Ca prouve que les compétences sont là et qu'elles étaient appréciées
se réjouit-elle. Avec Etienne Vauquelin, achateur, elle forme le trio qui est aujourd'hui à la tête de l'entreprise.
Un reportage de M.P D'Abrigeon et K. Jbali
©France 3 Aquitaine