Calendrier de déconfinement : la longue attente des parcs animaliers

Les parcs animaliers sont fermés depuis l’automne dernier. Si les animaux n’en souffrent pas, le temps commence à être long pour les structures, malgré les aides gouvernementales. Exemple au Parc du Reynou à Limoges en Haute-Vienne et au Parc des Loups de Chabrière en Creuse. 

Depuis maintenant 6 mois, il règne un silence inhabituel dans les allées du Parc zoo du Reynou, au Vigen près de Limoges. "Pour les animaux, ça ne change rien, constate Franck Helewyn, le directeur zoo-technique. Ils sont juste un peu plus attentifs quand ils nous voient". Pour l’équipe (4 soigneurs et 3 techniciens) qui intervient tous les jours pour s’occuper des animaux et entretenir le site, l’activité continue aussi presque normalement : "Il y a toujours quelque chose à faire et on profite de la fermeture pour faire petits travaux".

Où cela se complique, c’est du côté du chiffre d’affaires :

Quand le soir on compte les recettes et qu’on voit toujours zéro, c’est plus inquiétant.

Franck Haelewyn, directeur zoo-technique du Parc du Reynou

Jusqu’ici le parc privé tient le coup. Grâce au prêt garanti par l’Etat (PGE) et les aides gouvernementales (70% pour les frais fixes), la structure est parvenue jusqu’à maintenant à survivre et à payer ses charges (environ 70 000€ par mois). Mais avec le retour des beaux jours, l’inquiétude commence à gagner : "Normalement à partir de février, avec les week-ends de Pâques, les ponts, les vacances, c’est le moment où on commence à faire du stock de trésorerie qui nous sert ensuite pour l’hiver suivant. Là, on ne l’a pas". D’ordinaire, le parc ne ferme que quelques semaines en début d’année.

Pour subsister, le parc zoo du Reynou s’appuie également sur son nouveau partenaire financier, la BPI (banque publique d’investissement) qui est entrée dans son capital récemment. Mais il faudra bien rembourser tous ces prêts et leurs intérêts un jour.

Malgré ces incertitudes, le parc prépare la réouverture : 11 saisonniers ont déjà commencé leur formation et deux nouvelles girafes sont arrivées en février. Car pour se redresser le parc compte sur la réactivité de sa clientèle : les fidèles (près de 5000 abonnés) et les touristes pour lesquels il reste le premier site touristique privé de la Haute-Vienne. C’est grâce à cela que l’an dernier, malgré le confinement, il n’a perdu que 4% de sa fréquentation. Autre retour attendu : celui des classes et autres partenaires qui font du parc animalier un lieu également de pédagogie. "On ne peut plus remplir notre mission d’éducation et de sensibilisation à la biodiversité auprès des plus jeunes", regrette Franck Haelewyn.

Pour toutes ces raisons, chacun ici espère une réouverture rapide.

Les loups dans l'attente

A Sainte-Feyre, en Creuse, le même calme inhabituel enveloppe le Parc des loups de Chabrières. Ce qui ne semble pas non plus perturber les pensionnaires. "On ne voit aucun changement particulier dans le comportement des loups", constate Abel Guittard, directeur du Parc animalier des Monts de Guéret. Pas même une hausse de la natalité !

Pourtant, les premières naissances de l’année ne vont pas tarder. Et la question maintenant est de savoir quand le public pourra découvrir les nouveaux louveteaux… "On espérait début avril, mais maintenant on table sur mi-mai" poursuit le directeur. Les dernières annonces du gouvernement redonnent un peu d'entrain.

L’Etat semble vouloir rouvrir les sites  et les activités extérieurs. Alors on garde espoir et on essaie de se motiver.

Abel Guittard, directeur du Parc animalier des Monts de Guéret

L’équipe du Parc aux loups prépare donc la réouverture. Contrairement à l’an passé où l’établissement n’avait fait appel à aucun saisonnier, cette année des renforts vont être recrutés, en plus de l’équipe permanente : 1 saisonnier dès le mois de juin, puis 3 autres en juillet et en août. "On se base sur l’excellente saison que nous avons fait l’an dernier". En 2020, en effet le parc a atteint des records de fréquentation : près de 30 000 visiteurs, dont la moitié en août. Soit une hausse d’environ 15%. "Les gens n’avaient pas pu partir à l’étranger et la Creuse reste une destination privilégiée et attrayante". Le Parc espère donc refaire le plein cet été.

Ce qui serait une bonne chose pour ses comptes. Car privé des 500 000€ (que représentent en moyenne les entrées), l’établissement qui appartient à la Communauté de communes du Grand Guéret, ne touche aucune aide. La plupart des projets ont donc été suspendus.

Malgré tout, son directeur veut rester optimiste : avec 13 hectares de forêt, le parc reste un bel espace de jeu.

 

Des questions ?

 

Le Parc du Coux, libre d'accès et gratuit

En attendant la réouverture des grands sites touristiques, voici une idée de sortie : le Parc du Coux, en Creuse. Propriété de la commune d’Auzances depuis 1986, ce site de 62 hectares regorge d’activités pour toute la famille : un parc animalier (où vous pouvez croiser des daims, moutons, chèvres ou des émeus), un parcours de santé, des aires de jeux, etc. Les plus sportifs peuvent y pratiquer le vélo, l’équitation… ou la pêche grâce à un étang. Les amateurs d’histoire peuvent également y découvrir les ruines classées d’une villa gallo-romaine

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