Le maire d'Aigrefeuille-d'Aunis a son idée pour ramener le calme à l'heure du déjeuner dans la cantine de son école : faire surveiller les enfants par un policier municipal. L'opposition crie au scandale, comme le révèlent nos confrères de Sud-Ouest.
Gilles Gay (divers droite), a une méthode personnelle plutôt musclée pour éviter tout débordement et faire régner l’ordre dans sa cantine. C'est désormais un policier municipal qui assure chaque jour la surveillance des enfants. En uniforme et muni d’un sifflet, l’agent a pour mission de mater les élèves susceptibles de perturber la quiétude de la pause déjeuner.Du côté des élus d'opposition, la présence de ce représentant des forces de l'ordre à l'heure du déjeuner des jeunes écoliers ne fait pas l'unanimité. "Ça fait peur aux enfants", ont-ils regretté lors d'un conseil municipal. Ce à quoi le maire leur répond : "Les enfants le connaissent bien et il ne leur fait pas peur. S'il n'est pas en tenue, c'est qu'il ne travaille pas. Son job, c'est d'être habillé en policier."
Pour que tous digèrent tranquillement cette histoire, le policier porte désormais un pull. C'est plus discret mais Gilles Gay n'entend pas pour autant mettre un terme à cette expérience qui a visiblement des répercussions sur le niveau sonore des repas pris dans le réfectoire. "Il ne faut pas voir ce policier comme un Robocop, nous déclare-t-il, mais plutôt comme l'héritier des gardes-champêtres qui rendait service à la population."
La mairie a par ailleurs installé dans la cantine un phonomètre, un appareil qui mesure le niveau sonore dans un espace donné. "85 décibels, c'est la limite maximale autorisée dans la restauration collective", explique Gilles Gay. "Or, nous avons fait des relevés qui montaient jusqu'à 100 décibels quand les enfants ne sont pas calmes. Il fallait faire quelque chose : d'ailleurs les parents d'élèves et les enseignants me soutiennent !"