Alors que le gouvernement annonce une enveloppe de 6 milliards d’euros pour les revalorisations salariales, le personnel des hôpitaux de Rochefort et de La Rochelle descendent à nouveau dans la rue pour « la défense et l’amélioration » du système de santé.
Comme d’habitude, il n’est jamais très évident pour les personnels hospitaliers de donner de la visibilité à leur mécontentement, continuité de service oblige. Mais, à Rochefort, ce matin, ils s’étaient donné rendez-vous à 11h30 sur le parking de l’hôpital pour exprimer leur colère, avant que leurs collègues de La Rochelle ne prennent le relais cet après-midi.
Toujours les mêmes revendications
Comme partout en France, les organisations syndicales médicales et paramédicales ont lancé un nouvel appel à la grève, deux semaines après la mobilisation du 16 juin dernier.Les revendications restent les mêmes. Le personnel hospitalier demande "des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions de travail et garantir une meilleure prise en charge de la population".
"Un écran de fumée" et une "colère froide "du personnel hospitalier
Egalement au cœur des négociations du "Ségur de la santé" -du nom de l’avenue de Ségur à Paris où se trouve le ministère de la Santé et des Solidarités- "une revalorisation générale des salaires de tous les personnels", alors qu’Olivier Véran, le ministre de la Santé, a déjà mis sur la table une enveloppe de six milliards d’euros à cet effet, à répartir entre une augmentation générale, une refonte des primes et des majorations ciblées sur certaines professions (infirmiers, aides-soignants, manipulateurs radio...).Une rallonge de 300 millions d'euros a également été proposée lundi 29 juin pour les praticiens hospitaliers, avec des mesures ciblées sur les débuts et fins de carrière, sur certaines primes et sur les heures supplémentaires. Des mesures aussitôt rejetées par des syndicats médicaux qui évoquent une "désillusion énorme".
Il s'agit "d'un écran de fumée" estime Christophe Geffré, secrétaire du syndicat SUD-Santé à la Rochelle qui était personnellement avenue de Ségur jusqu’à ce que son organisation syndicale ne se retire des négociations.
Selon lui, "le COVID a laissé des traces " et c’est "une colère froide" qui s’exprime aujourd’hui dans tous les hôpitaux de France. En Charente-Maritime, après Rochefort ce matin, un rassemblement est prévu ce mardi à 14 h devant l’hôpital Saint-Louis de La Rochelle.Juste pour ce qui concerne les augmentations et une nouvelle grille salariale pour l’ensemble des personnels, avec un salaire de base de 1.700 euros, nous, nous avons chiffré l’enveloppe à 14 milliards d’euros. Le gouvernement, lui, ne parle que de partenariat public-privé.