L'Île d'Oléron a été invitée aux débats de la COP 21 en tant que territoire à énergie positive par Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie. L'occasion pour les représentants de l'île de plaider en faveur de l'association "Roule ma frite" qui fabrique du carburant à partir d'huiles de cuisson usagées.
Depuis plusieurs années maintenant, "Roule ma frite" recycle les huiles de cuisson pour les transformer en bio-carburant. Cette année, 40 000 litres d'huile ont été récoltés dans les restaurants et l'initiative trouve un écho bien au-delà des frontières d'Oléron. Un vrai succès donc qui donne envie à l'association d'aller plus loin en mettant en place une unité de Trans Esterification mais ce projet se heurte à des problèmes d'autorisation car ce procédé est aujourd'hui interdit en France.
Obtenir les autorisations pour un carburant local
La trans-esterification permettrait de créer du diester, un bio carburant réalisé à partir d'huiles usagées mélangées à de l'éthanol issu de déchets viticoles récupérés sur l'île. Ce carburant est interdit en France mais une usine existe en Espagne et c'est vers elle que les responsables de l'Ecopôle de l'Île d'Oléron se tournent aujourd'hui.Le but des promoteurs de ce nouveau bio-carburant issu de circuit court : faire que les véhicules des mairies et des communes de l'île puissent fonctionner avec ce carburant local. "Il y a tout à faire et c'est long", reconnaît Romain Gaudier de l'association "Roule ma frite".
Plus d'informations avec le reportage d'Olivier Riou, Patrick Mesner et Christophe Pougeas :