L'Office de tourisme de La Rochelle a décidé de porter plainte contre X pour "faux en écritures", après avoir découvert que 700.000 euros faisaient défaut dans ses caisses. le forçant à déposer le bilan.
Ces dettes ont été découvertes début janvier par le président de l'Office rochelais, Pierre Constant, qui a reçu un appel de la Caisse d'Epargne qui s'inquiétait de ne pas avoir eu de réponse à ses courriers."Je découvre alors que les courriers d'alerte de la banque ne m'étaient pas parvenus, et que nous aurions dû lui régler 154.000 euros en décembre et qu'au total nous lui devions près de 500.000 euros. A la banque Tarnaud, notre autre banque, nous avions de la même façon 200.000 euros de dettes", a-t-il déclaré.
On avait apparemment intercepté les courriers des banques qui nous alertaient sur la situation. Nous découvrons, avec l'expert comptable, que la comptabilité a été falsifiée, avec par exemple un relevé de compte de 1.600 euros réels qui devient 170.000 euros"
Pierre Constant
Les pièces des banques ne correspondaient pas aux pièces comptables de l'Office. Il y avait parfois des différences de 1 à 100, selon le maire de La Rochelle, Maxime Bono. Le conseil d'administration de l'Office de tourisme, qui a un statut d'association et emploie 24 salariés, a décidé de déposer le bilan.
Une plainte va être déposée contre X pour "faux en écritures" auprès du Procureur de la République de La Rochelle. "Dans cette affaire, l'Office est une victime : nous ne savons pas où est passé ce trou de trésorerie, une enquête devra le déterminer", a précisé M. Constant.
Selon lui, l'Office avait terminé l'année 2012 avec un bénéfice de 19.000 euros et un fonds de roulement de 380.000 euros. Le souci de la ville aujourd'hui est que l'Office de tourisme continue à fonctionner et à assurer sa mission auprès des professionnels du tourisme et du public.
L'Office de tourisme de La Rochelle a un budget annuel de 2 millions d'euros, alimenté à 28 % par la subvention de la ville, à 15 % par les cotisations des adhérents, et s'autofinance à plus de 60% par la vente de prestations.