A Châtelaillon, en Charente-Maritime, un carrelet pédagogique exploité par un hôtelier pour des prestations de luxe, créé la polémique. L'association des carrelets charentais va engager une procédure.
Un ponton pédagogique dont l'autorisation a été votée par le conseil municipal de Châtelaillon est devenu un carrelet de luxe à but commercial. Ce carrelet est exploité par La Grande Terrasse. L’hôtel spa 5 étoiles de Châtelaillon propose des prestations haut de gamme.
L'hôtel affiche des séances de massage pour deux à 490 euros et l'assiette de fruits de mer pour une personne à 149 euros.
Colère de l'association des Carrelets charentais
L'installation provoque la colère du président de l’association des Carrelets charentais. Patrick Bellouard estime que seules les installations à vocation pédagogique peuvent louer l'accès à leur ponton.Selon l'association, cette offre hôtellière n'a rien de pédagogique.
Notre équipe de reportage n'a pas eu l'autorisation de visiter la construction, ni de s'entretenir avec son propriétaire.C'est la loi. On n'a pas le droit, c'est tout ! Donc on obéit à la loi. Et de me faire agresser au téléphone, de me faire traiter de bandit, je dis, c'est irritant parce que, je me mets à la place du touriste qui veut lui, profiter d'un carrelet pédagogique ; il a l'impression qu'on lui a menti. Et donc ça, pour moi, c'est inacceptable,
-Patrick Bellouard, président de l'association des Carrelets charentais
De son côté, le maire de la commune estime que l'édifice est situé dans le domaine public communal.
L'association des carrelets charentais va engager une procédure afin de demander le retrait "d'appellation pédagogique"pour cet aménagement hôtelier.Le carrelet peut être mis à disposition pendant 10 jours pour la commune, pour les écoles de la commune ; ça, c'est le côté pédagogique. Ce sera fait, ce sera fait, si les écoles le demandent.
-Jean-Louis Leonard, maire de Châtelaillon