A Fontenet, prés de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), des brebis ont fait leur apparition sur l'ancienne base aérienne. Un éleveur a été autorisé a exploiter le terrain transformé, depuis plusieurs années, en parc photovoltaique géant.
Associer la production d'énergie solaire et l'activité agricole : c'est l'esprit des centrales agrivoltaïques, un concept né en Asie et aujourd'hui exporté dans le monde entier.
A Fontenet, près de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), l'ancienne base militaire accueille depuis le mois de février une soixantaine de brebis dont l'unique mission est de se nourrir, et accessoirement tondre le site sans aucun frais de débroussaillage pour l'exploitant du terrain.
Judickaël Ricard, berger à Tonnay-Boutonne, a passé un contrat avec la société BayWa r.e. qui gère cette centrale depuis 2014. Sa capacité de production atteint 12 mégawatts, soit l'équivalent des besoins en électricité de la population de Saint-Jean-d'Angély.
Manon Duprat, la responsable développement solaire de l'entreprise explique : "sur cette ancienne friche militaire où il n'y avait aucune activité, on produit de l'énergie propre et on installe aussi un éleveur. On redonne une vocation agricole au terrain."
Ce double usage est aussi un avantage pour l'éleveur qui prévoit déjà d'augmenter son cheptel et d'agrandir son exploitation, un partenariat "gagnant-gagnant" en somme.
Avant la fin de l'année, 35 à 40.000 panneaux solaires supplémentaires seront mis en service, avant l'ouverture d'une nouvelle tranche de quarante hectares à la fin 2023. L'enquête publique s'est achevée le 7 mai dernier.
A terme, la centrale agrivoltaïque de Fontenet pourra produire l'équivalent de la consommation électrique d'une ville comme Angoulême tandis que le berger lui aura doublé la taille de son troupeau.