Forêt de Suzac : le Conservatoire du littoral redonne sa place à la nature

L'établissement public administratif a entamé depuis 1985 une mission de reconquête de la nature dans la forêt de Suzac. Chaque année, plusieurs démolitions de bungalows ont lieu afin de libérer l'espace et laisser la végétation reprendre ses droits.

Cela fait 30 ans que le Conservatoire du littoral a entamé une mission de préservation et de réappropriation de la nature dans la forêt de Suzac. En 2018, 13 bungalows ont été détruits sur ce massif forestier situé entre Saint-Georges-de-Didonne et Meschers-sur-Gironde, au sud de Royan.

Le dernier chantier entrepris par le Conservatoire du littoral est encore visible. "Cela va être évacué par l'entreprise début janvier", promet Patrice Belz, délégué de rivages au Conservatoire du Littoral.
 

Un programme ambitieux


Une fois les derniers déchets transportés, c'est un nouvel espace naturel qui va s'ouvrir sur ce petit territoire. Depuis 1985, cet établissement public administratif s'est fixé pour objectif de racheter des terrains ou des bâtisses pour les détruire.

Ainsi, il souhaite en même temps protéger et remettre en l'état un espace naturel qui a été parfois illégalement investi par l'homme. "Depuis 30 ans, 92 bungalows et maisonnettes ont été démolis", assure Patrice Belz. 
 

230 000 euros de budget en 2018


La forêt de Suzac présente des caractéristiques singulières qui en font un territoire unique. Sa surface s'étend sur 350 hectares composés de chênes verts et de pins maritimes. "Dans les années 60,70, il y avait énormément d'amiante. Cela exige pour nous des marchés très spécifiques qui sont liés au désamiantage, ce qui revient à des coup de démolition relativement élevés", explique Patrice Belz. 

Cette reconquête a donc un prix. Cette année, les 13 démolitions d'habitations auront coûté 230 000 euros. Le financement repose en grande partie sur un partenariat entre le Conservatoire du littoral, les communes, le département et depuis cette année la région.

Un budget qui monte à 6 millions d'euros sur les 15 dernières années rien que pour l'acquisition de terrains et de bâtisses. S'ajoutent à cela un million d'euros pour les travaux de démolition et d'évacuation des déchets. Un travail au long cours qui semble aujourd'hui porter ses fruits.
 


 
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