L'île de Ré à l'heure de la grande marée ce week-end a subi l'assaut des vagues poussées par des vents forts, alors que le coefficient de marée a atteint 104. La dune sur la côte a souffert. Sur les terres basses de l'île, les bassins et les cabanes des ostréiculteurs sont vulnérables.
"Les tempêtes d'hiver, il y en a beaucoup, mais cette année, elle est particulièrement en avance." Cet habitant de l'île de Ré est au bord de la mer, abrité derrière une digue, pour voir la mer déchaînée. Spectacle habituel les jours de tempête. À la houle et au vent s'ajoute un fort coefficient, 104 samedi, c'est jour de grande marée. Il le constate à vue d'œil. " Le trait de côte recule. Le plus spectaculaire, c'était à la digue du Boutillon. Sur la passe, il y avait des vagues de je ne sais combien de mètres..."
Surtout vendredi. Depuis le vent est toujours fort. Ce qui inspire cette réflexion à notre promeneur.
A terme, quand on voit des gens qui achètent des maisons à raz la mer, la falaise, ils n'ont pas peur.
Un habitant de l'île de RéFrance 3 Atlantique
Ostréiculteur sous l'eau
Ce dimanche matin, Sébastien Bellier donne les consignes de nettoyage sur son lieu de production, Ostréica, face au pont de l'île de Ré. En désignant sa cabane ostréicole, il montre. "L'eau est montée hyper eau".
L'eau est entrée par les clapets des bassins où sont entreposées les huîtres, sous la forte pression de la mer.
L'ostréiculteur donne la mesure. Depuis quand la mer n'était-elle pas montée ainsi dans son exploitation ? "Autant, aussi haut, Xynthia".
Cette fameuse tempête de février 2010 qui reste un triste souvenir avec 47 morts et des dégâts importants en Charente-Maritime et en Vendée.
Cette tempête meurtrière et dévastatrice reste dans tous les esprits. À l'époque, l'île de Ré avait été coupée en trois parties. Depuis, de nouvelles digues ont été construites le long du littoral de l'île. Pour la première fois, hier, elles ont été fermées.