Le 26 mai dernier, le service des garde-côtes des douanes ont découvert 124 kilogrammes de cocaïne sous la coque d'un cargo vraquier en provenance du Brésil. Les plongeurs de ce service ont trouvé cette importante quantité de stupéfiants dans une cavité immergée de la coque, à 12 mètres de profondeur.
C'est la plus grosse saisie de cocaïne depuis le début de l'année pour les garde-côtes de la façade Manche Mer du Nord et Atlantique : 124,28 kilogrammes de cocaïne, pour une valeur de plus de 7,5 millions d'euros.
Alors qu'il était en mission de surveillance maritime des pêches, l'équipage de la vedette des douanes DF32 Seudre a été redirigé vers 9h du matin pour contrôler le cargo vraquier Great See. Ce navire, battant pavillon du Libéria, arrivait alors du port de Santos au Brésil. Après une première inspection du bateau, trois plongeurs ont été chargés d'évaluer la coque : ils ont remarqué une sangle qui dépassait d'une cavité de la coque, puis découvert plusieurs sacs brillants. Lors de deux autres plongées, ils ont pu remonter ces sacs, étanches et lestés, puis faire analyser leur contenu.
La poudre testée a rapidement pu être identifiée comme de la cocaïne.
Remis au service de la police judiciaire relevant de l'office français anti-stupéfiants (OFAST), le capitaine et les 23 membres de son équipage ont été libérés, et ont pu reprendre la mer dans les jours qui ont suivi. "Il est très fréquent que ce type de méthode de dissimulation s'effectue à l'insu de l'équipage", explique l'officier Arnaud Picard.
Une grande vigilance contre le trafic de stupéfiants
La décision d'inspecter ce navire a été prise en raison de sa provenance : d'après l'officier Arnaud Picard, adjoint au chef du service garde-côtes des douanes Manche, Mer du Nord et Atlantique, le port de Santos au Brésil est connu "comme une zone sensible pour le trafic de cocaïne". Selon lui, "ce type de bateau est intéressant car le premier port touché en Europe depuis le Brésil est La Rochelle". "Cela démontre la vivacité du trafic immergé qui touche désormais tous les ports de commerce", ajoute-t-il, "personne n'est à l'abri". Il salue ainsi la vigilance des équipes de garde-côtes des douanes, et notamment des plongeurs, pour faire face à la grande diversité des modes de dissimulation de stupéfiants.
En 2021, les douaniers ont effectué 1500 contrôles de navire sur la façade maritime qui s'étend de la frontière belge à la frontière espagnole, dont 341 plongées d'inspection de coque.