Les services d'urgences toujours saturés en Charente-Maritime, particulièrement à La Rochelle

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Les équipes du Samu 17 gèrent environ 1.000 appels par jour émanant de toute la Charente-Maritime. C'est la première ligne de front face aux urgences médicales. Reportage de Marie Lebrun et Sébastien Poirier ©France Télévisions

La crise se poursuit aux urgences de La Rochelle. Vous ne pouvez plus vous y présenter directement, il faut impérativement composer le 15, mais les opérateurs eux-mêmes sont déjà sous pression. Les urgences pédiatriques de Saintes sont de nouveau fermées pour plusieurs jours.

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Les boxes sont anormalement vides, car -fait rare- depuis ce mercredi 1er février, les portes des urgences de La Rochelle sont closes. Le service est contraint de réguler les entrées, seules les urgences vitales peuvent accéder à l’hôpital.
Pas assez de lits, pas assez de bras, trop de patients… Résultat mardi soir, les urgences étaient saturées et le personnel à bout de souffle.

La nuit de mardi à mercredi a été particulièrement critique puisque le matin nous avions 35 patients nécessitant une hospitalisation qui n’ont pas pu trouver de lit en aval des urgences. Mais la situation dure depuis cet hiver.

Dr Sophie Perrotin

Médecin cheffe du SAMU

L'arbitrage de la régulation comme garde-fou

C’est dans la salle de régulation du SAMU que six permanenciers et quatre médecins régulateurs décident si le patient au bout du fil nécessite une prise en charge urgente.

"Est-ce qu’il a de la température votre mari, Madame ? Il vous parle tout de même ? Est-ce qu’il a mal quelque part ?" En quelques questions bien ciblées, il faut cerner le problème et décider.

Les équipes gèrent environ mille appels par jours émanant de toute la Charente-Maritime. Épuisés, ils sont en grève depuis deux semaines.

Aujourd’hui vous voyez l’effectif ? Il n’y a pas de renfort au sein de la régulation. On est le même nombre, hiver, été. Ca fait dix ans que c’est comme ça. Donc, à un moment donné, il faut que les choses changent.

Fréderic Olicard

Agent de régulation médicale

La direction de l’hôpital explique avoir ouvert des lits au début de l’hiver, mais faire face à une pénurie de candidatures pour renforcer les équipes soignantes.

Ce n’est pas qu’une seule question financière. C’est aussi une question de candidatures. Nous sommes en recherche permanente d’équipe de soins, d’infirmière, d’aide-soignant et enfin de médecin.

David Cuzin

Directeur de l'hôpital Saint-Louis à La Rochelle

Autre établissement à flux tendu, l’hôpital de Saintes. Les urgences pédiatriques y sont à nouveau fermées pour une semaine. En mars, des pédiatres libéraux doivent venir soulager les équipes.

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