Une marche en hommage à Damien Guillon, mort à la suite d'une électrocution sur un chantier à la Flotte-en-Ré, a lieu à 14 heures, dimanche 18 avril à La Rochelle.
"C’est symbolique. On faisait toutes les fêtes en famille et c’est notre premier Pâques sans lui", confie Aurélie Guillon. Cette dernière a organisé une marche blanche en hommage à son frère cadet, Damien Guillon, mort le 20 novembre 2021, suite à une électrocution survenue sur le chantier de rénovation de l’hôtel Le Richelieu à La Flotte-en-Ré (Charente-Maritime). Elle aura lieu à La Rochelle à 14 heures ce dimanche 18 avril 2022.
Le parcours lui aussi a une signification particulière pour ses proches: "Damien était un bon vivant, il aimait la vie et voyager. Nous allons démarrer rue de la Grosse-Horloge, dans le centre-ville où il aimait aller. Nous passerons par le port, puis l’hôpital et enfin le cimetière Saint-Eloi, où il repose", précise Aurélie. Des roses blanches seront déposées sur sa tombe.
Mettre en lumière les accidents du travail
Cette marche est aussi l’occasion, selon sa sœur aînée, de mettre en lumière les accidents du travail, trop souvent passés sous silence.
Ce qui nous arrive aujourd’hui, on ne le souhaite à personne.
Aurélie Guillon, soeur de Damien GuillonFrance 3 Poitou-Charentes
Damien Guillon, 36 ans, ouvrier pisciniste, travaillait sur le chantier de l’hôtel Le Richelieu à la Flotte-en-Ré le 2 novembre 2021. Alors qu'il se trouve dans un local technique en sous-sol, il pense que l'alimentation est coupée et sectionne un câble. Il prend alors une décharge électrique. Placé en coma artificiel à l’hôpital de La Rochelle, il décède 18 jours plus tard.
Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête pour accident mortel du travail confiée à la gendarmerie de Saint-Martin-de-Ré, en co-saisine avec la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS), afin de déterminer s’il y a eu des manquements aux règles de sécurité.
Sans nouvelles après trois mois, la famille, représentée par Me Grégory Doranges, s’est constituée partie civile et a porté plainte pour homicide involontaire en janvier 2022.
Notre vie s’est arrêtée le 2 novembre. On aimerait que justice soit faite. On a besoin de savoir ce qu’il s’est passé, qui est responsable.
Aurélie GuillonFrance 3 Poitou Charentes
"On ne peut pas faire le deuil. J’ai organisé la marche blanche, les obsèques mais j’ai l’impression que c’est un monde parallèle. Pour moi, pour l’instant, il n’est pas mort", indique sa soeur.
En France en 2019, l’assurance maladie a recensé 773 victimes d’un accident de travail mortel.