L'ancien prêtre de la paroisse de Tonnay-Charente, Evens Joseph, fait partie des dix personnes enlevées dimanche 11 avril en Haïti, près de la capitale Port-au-Prince. Son ancienne communauté en Charente-Maritime se dit très inquiète et attend sa libération.
La communauté catholique de Tonnay-Charente, en Charente-Maritime, était recueillie en prière hier, mercredi, pour la libération d'Evens Joseph, l'ancien prêtre de l'église Saint-Etienne de 2017 à 2020, kidnappé avec neuf autres personnes dimanche 11 avril près de Port-au-Prince (Haïti) par un gang armé baptisé "400 Mawoso".
"On garde l'espérance qu'Evens et ses compagnons retrouvent la liberté", lance le nouveau prêtre de la paroisse pendant la cérémonie picto-charentaise.
J'espère que la solution se trouvera pour qu'ils se sortent tous de cette épreuve.
"Prier est la seule chose que nous pouvons faire", témoigne un paroissien. "On est de tout coeur avec lui."
"Nous le regrettons", poursuit une autre paroissienne. "J'espère que la solution se trouvera pour qu'ils se sortent tous de cette épreuve."
L'Eglise haïtienne proteste
La cérémonie religieuse de Tonnay-Charente s'est tenue alors qu'en Haïti, la Conférence des évêques haïtiens appelait à "protester contre les mauvais actes dans le pays" et demandait aux "institutions catholiques (...) d'observer un arrêt de travail" ce jeudi et de célébrer des messes "pour demander à Dieu de changer Haïti".
Les responsables religieux haïtiens estiment que "les bandits" qui "agissent en toute quiétude" semblent avoir "plus de pouvoirs que l'Etat et la police".
Parmi les personnes enlevées dimanche se trouvent sept religieux, cinq Haïtiens et deux Français, ainsi que trois personnes membres de la famille d'un prêtre haïtien qui ne fait pas partie des personnes enlevées.
Les dix personnes kidnappées ont été enlevées alors qu'elles se rendaient à "l'installation d'un nouveau prêtre".
Selon une source au sein de l'Eglise, les ravisseurs réclament une rançon d'un million de dollars.
Le parquet de Paris, compétent pour des crimes commis à l'étranger contre des citoyens français, a ouvert lundi une enquête pour "enlèvement et séquestration en bande organisée" qu'il a confiée à l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).