Top 14 - Le Stade Rochelais en grande forme

Un retour en Top 14 maîtrisé, un groupe homogène d'où sortent des internationaux, un projet sur le long terme ambitieux : La Rochelle semble avoir trouvé sa place dans l'élite du rugby français. Explications.

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Toulouse, co-leader du Top 14 et prochain adversaire samedi du Stade Rochelais, est prévenu : les Maritimes et leurs 15.000 supporteurs de moyenne n'ont pas l'intention de lâcher le morceau, question de tradition maison.
 

L'union fait la force

Neuvièmes du dernier exercice pour leur retour en Top 14, les Rochelais sont actuellement dixièmes, avec un matelas de points beaucoup plus confortable que la saison dernière sur les deux derniers du classement (+16 sur Agen, +12 sur Oyonnax).

Solides à domiciles, accrocheurs à l'extérieur, ils s'appuient sur un état d'esprit fort, séduisant pour les nouveaux arrivants. "On vit les uns pour les autres", illustre le talonneur Maxime Gau, arrivé d'Albi à l'intersaison. "C'est ce qui fait notre force. On peut se sacrifier pour le copain. Que ce soit récupérer un plaquage ou faire une passe pour un essai".

All Black débarqué en 2014 devenu capitaine, le deuxième ligne Jason Eaton estime que l'équipe est "devenue plus professionnelle dans l'approche des matches en gagnant en qualité de préparation durant la semaine d'entraînement. Tout le monde travaille dur".

Dans l'oeil du XV de France

Les bonnes dispositions rochelaises ne sont pas passées inaperçues au niveau du XV de France. Après Uini Atonio, qui a prolongé jeudi son contrat jusqu'en 2020, et Loann Goujon - parti depuis à l'UBB - la saison dernière, Kévin Gourdon et Vincent Pelo ont eu l'honneur de découvrir Marcoussis pour préparer le Tournoi. Quatre avants qui doivent beaucoup au passionné Patrice Collazo, entraîneur en chef depuis 2011, qui les a découverts, façonnés avec pour mission de les amener au plus haut niveau.

Son secret, il n'en a pas, si ce n'est rabâcher les exercices afin de faire progresser ses joueurs. "Il ne faut pas croire que cela a toujours été facile avec Uini et Kévin à La Rochelle", souligne Collazo. "Ce sont des joueurs qu'il a fallu pousser, à qui il a fallu faire comprendre certaines choses. Force est de constater qu'ils ont compris mais leur marge de progression est toujours importante".

Pôle d'attraction 

Abonné au deuxième marché des transferts pour son retour dans l'élite, le club du président Vincent Merling avait quand même attiré dans ses filets quelques valeurs sûres comme Eaton, Alofa Alofa ou la révélation fidjienne Levani Botia, en plus d'autres jeunes potentiels à polir. Changement de braquet en vue la saison prochaine, les Maritimes ont réussi à débaucher l'ouvreur de Clermont Brock James et le double champion du monde néo-zélandais Victor Vito.

De quoi affirmer clairement ses ambitions. "Il y a une volonté d'évoluer plus haut", se félicite Eaton. "Si l'on regarde avant mon arrivée, le club a depuis progressé et franchi chaque année une marche. Brock, par exemple, c'est exactement ce dont nous avons besoin, un joueur capable de contrôler et de tuer un match".

"Je ne suis même pas étonné", abonde Sazy. "Quand je suis arrivé en 2010, le club était déjà en train de grandir. Chaque année, il y a quelque chose de nouveau. L'an prochain, ce sera Vito, l'année d'après, quelqu'un d'autre ou une tribune en plus."
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