Les sauveteurs de la SNSM refusent de passer leur temps à disperser des cendres

Les sauveteurs de la SNSM de La Rochelle montent au créneau. Leur métier c'est de sauver des vies pas de disperser des cendres de défunt dans l'océan. Pourtant les bénévoles font trois à quatre sorties "cendres" par semaine. Une activité qu'ils ne veulent pas voir s'étendre. 

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Des sauveteurs en mer qui répandent des cendres de défunt. Ce service est peu connu et pourtant il existe bel et bien. 
Les bénévoles de la SNSM de La Rochelle le font trois à quatre fois par semaine. 


La préfecture veut étendre l'activité

Et vu les problèmes financiers annoncés, l'activité risque de s'étendre. Avec le projet de réforme territoriale, les sauveteurs bénévoles craignent de voir leurs ressources d'investissement de la SNSM baisser de 25%. Résultat : il n'y aura plus assez d'argent pour remplacer  les canots de sauvetage et les vedettes vétustes.
Pour la Préfecture de Charente-Maritime, l'activité "cendres" permettrait d'augmenter les ressources de la SNSM et de compenser une partie des pertes. Ce service est facturé 300 euros. Et il est de plus en plus demandé. 


"Pompes funèbres à bas coût"


Mais voilà pour le président de la SNSM de La Rochelle, étendre cette activité est une fausse solution. "300 euros, c'est inférieur au coût réel de la mise à l'eau d'une vedette ou d'un canot", explique François Chédebois.  "Et puis notre mission c'est d'abord de sauver des vies", ajoute-t-il.
La crainte des bénévoles est de ne plus avoir assez de temps pour intervenir sur les urgences et les sauvetages, de devenir en quelque sorte une entreprise de pompes funèbres à bas coût. Et ça,  il n'en est pas question pour les bénévoles de la SNSM qui réalisent une centaine d'interventions chaque année. 

 

Un reportage de Philippe Tanger et Nadine Pagnoux-Tourret

 

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