Depuis la rentrée de septembre, pour les communes du sud de l'agglomération de Rochefort, le ramassage des enfants ne se fait plus avec des cars mais des bus. Problème : pas assez de places assises donc plusieurs enfants voyagent debout. Pour les parents, c'est tout simplement dangereux.
"On est souvent debout, quand on est assis c'est qu'on monte les premiers. Des fois, il y en a qui tombe parce que ça freine brusquement", explique une jeune collégienne. Dans les communes du sud de l'agglomération de Rochefort et depuis la rentrée 2017, le ramassage des enfants ne s'effectue plus avec des cars, mais des bus. Problème : ces derniers possèdent moins de places. Plusieurs élèves passent donc le voyage debout jusqu'à leur collège, soit 6 km à 70 km/h. Une preuve d'irresponsabilité selon les parents."À l'heure où on mène de nombreuses campagnes de sécurité pour inciter les enfants à attacher leur ceinture dans les cars, ici on a mis des bus urbains dans lesquels les enfants sont debout. Il y a près de 90 enfants pour seulement 35 places assises, s'indigne Lionel Pacaud, membre du collectif Touche pas à mon car. Vous pouvez imaginer que si un bus a le moindre problème, tous les enfants non attachés finissent dans le pare-brise. C'est scandaleux."
Un reportage d'Éric Vallet, Marc Millet et Sandy Renault :
Cette situation est dûe à un changement de compétence dans les transports scolaires pour la ville. Franck Louvrier, également membre du collectif Touche pas à mon car, explique : "L'année dernière, c'était le département qui organisait le transport scolaire sur notre secteur, maintenant cela a été récupéré par la communauté d'agglomération."
Pour le président de l'agglomération, Hervé Blanché, le transport en bus à l'intérieur d'une communauté est tout simplement légal et ne présente pas de danger particulier :
Dans un bus, l'ergonomie du véhicule est faite de telle manière qu'on peut être debout donc ce n'est pas forcément dangereux, si cela l'était, le ministère des Transports interdirait l'utilisation des bus.
D'autre part, il explique si l'agglomération devait mettre des cars sur l'ensemble du réseau, cela coûterait 1 200 000 € de plus par an à la collectivité. Pour les parents la sécurité ne se monnaye pas. Ils lancent un appel à la ministre des Transports et pourraient bien porter le débat sur le terrain juridique.