Charente-Maritime : escalade à l'horizontale sur coronavirus au festival Humour et Eau salée

Le célèbre festival plein de second degré de Saint-Georges-de-Didonne propose son traditionnel concours d'escalade à l'horizontale, sur un coronavirus dessiné dans le sable de la plage de Saint-Georges-de-Didonne. Un moyen de rire de tout, même de la pandémie.

C'est un pari un peu fou que relèvent nombre de participants à Saint-Georges-de-Didonne près de Royan en Charente-Maritime. Ce samedi 1er août s'ouvrait la nouvelle édition du festival Humour et Eau salée, une compilation de spectacles, performances artistiques et ateliers loufoques à tendance comique.

Et après avoir gravi une reconstruction de Notre-Dame-de-Paris en 2019, de très nombreux alpinistes de plage ont décidé cette année d'escalader le coronavirus... à l'horizontale. Une discipline que ne renieraient pas les Monty Python. Une fresque dans le sable, réalisée par l'artiste Jben (comme pour celles des deux années précédente), représente le coronavirus devant une courbe médicale en forme de montagne.
 Et à en croire Denis Lecat, directeur et programmateur du festival, "ce n'est pas une mince à faire". Heureusement, le sommet réserve une belle récompense : "une très jolie vue sur le ciel, la mer et Saint-Georges. On voit le monde autrement."
 

"Il y a longtemps que je n'avais pas fait de sport de haut niveau"

Un guide espérimenté prépare les visiteurs à la dangereuse ascension ce vendredi 2 août :

D'abord, vous avez le gros Covid. Vous pouvez monter et redescendre, ou suivre la corde verte vers les gélules pour vous soigner. Si vous n'êtes pas assez soignés, vous tombez sur la piqure. Là, je vous attendrai pour faire la descente en rappel.

Un parcours semé d'embûches pour les courageux et courageuses ayant choisi de tenter l'aventure. "C'était très dur, témoigne un jeune homme à peine sorti du collège. Avec le confinement, j'ai eu la rage contre le corona. Je n'ai pas pu passer mon brevet, donc je me venge." Alors, "pour [se] défouler", il a même fait l'ascension plusieurs fois.
 

Comme lui, certains participants se vantent de leurs exploits. "Il y a longtemps que je n'avais pas fait de sport de haut niveau, donc je suis très contente de mes performances", raconte une alpiniste peu modeste. Au camp de base, une femme s'inquiète quant à elle pour son mari, notamment pour "la descente en rappel, qui a l'air difficile".
 

"J'ai cru que j'allais craquer"

Pour un jeune garçon en revanche, "gagner, c'est pas tellement important". Bien qu'ayant réussi l'ascension avec brio, il considère que "l'important, c'est de participer." Une belle leçon de sport, comme celle d'un autre participant, encore sous le choc : "Il y avait des parties enneigées et verglacées. J'ai cru que j'allais craquer mais je me suis ressaisi. Si je peux le faire, d'autres peuvent le faire aussi."

Mais surtout, pour lui, "gravir le corona, c'est être là pour le vaincre, dire qu'il y a toujours un espoir". De l'espoir par le rire, voilà ce que souhaite offrir le festival Humour et Eau salée. Mais peut-on vraiment rire du coronavirus, alors que la crise n'est pas encore terminée ? Pour Denis Lecat, cela ne fait aucun doute : 
 

Il ne s'agit pas de se moquer, mais de rire de tout et voir les choses avec dérision. On sait tous comment l'histoire se termine : entre quatre planches ou dans un petit pot, alors il faut en profiter avant. Si on peut apporter du bonheur à des gens en attendant les prochaines épreuves de la vie, il faut le faire.

Denis Lecat, directeur et programmateur du festival Humour et Eau salée

Le festival continue à Saint-Georges-de-Didonne jusqu'au 7 août. Parmi les évènements à ne pas manquer, le concours international d'"Air" feux d'artifices. Sur le même principe que le Air guitare, mais une absence de feux d'artifices remplace une absence de guitare.

Reportage de Léa Broquerie et Cécilia Brès :
 
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