À l'heure du déconfinement, les producteurs de masques ont du mal à écouler leur production. Lancée en mai en urgence, la PME Capitaine Masque, près de Saintes, a été montée montée de A à Z par un jeune professionnel du textile. Il essaye de croire en l'avenir en s'appuyant sur le Made in France.
Depuis un mois, dans un atelier près de Saintes (Charente-Maritime), les machines à coudre n'ont pas arrêté leur rythme frénétique. Face au manque de masques, Nathan Efflame a créé dans l’urgence sa PME, Capitaine Masque. En un mois, 75.000 masques dits haut de gamme et réutilisables sont sortis de ces machines.
"C'est un masque made in France, fait entièrement de tissu français. Il y a 3 couches de tissu et surtout il y a la possibilité de rajouter un filtre pour augmenter la capacité filtrante du masque".
- Nathan Efflame, Directeur et Fondateur Capitaine Masque
Après la crise, la baisse de la demande
Ce jeune patron était dans le textile depuis 10 ans. Pour se lancer, il a investi personnellement 10.000 euros et recruté 14 personnes. Mais il fait face aujourd’hui à une baisse de la demande. Le personnel a dû être divisé par deux. Nathan Efflame souhaite garder un maximum de salariés mais à des postes différents. Certains sont passés de la production à la promotion du produit sur les réseaux sociaux.
Ici, la totalité des salariés viennent de milieux professionnels très différents. La plupart souhaite continuer l'aventure.
"J'aimerais continuer la production. Travailler le tissu ça m’intéresse, ça m’a toujours plu. S’il y a de la demande on fera en sorte de produire ce qu’il y a à produire".
- Bérénice Hammachi, couturière Capitaine Masque
La diversification de l’activité semble alors inéluctable : "Le masque, c'était quelque chose d'urgent. Nous allons continuer notre production en faisant des produits publicitaires à base de tissu. Comme des étiquettes pour le cognac par exemple. Nous allons également commencer à faire des vêtements et d’autres produits mais toujours à base de textile français. Je pense que le made in France a un grand avenir et on peut le faire ici à des prix compétitifs", explique Nathan Efflame.
La production de masque va s'arrêter la semaine prochaine. Il va maintenant falloir écouler le stock de 20.000 pièces.
Reportage de Bruno Pillet, Cécile Landais et Josiane Étienne :