L'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec a fait appel, ce vendredi 11 décembre, de sa condamnation à 15 ans de réclusion criminelle prononcée par la cour d'assises de Charente-Maritime dans un premier dossier de viols et agressions sexuelles sur quatre victimes mineures.
L'information a été délivrée par le parquet de Saintes ce vendredi : Joël Le Scouarnec fait appel de la condamnation à 15 ans de réclusion criminelle prononcée par la cour d'assises de Charente-Maritime le 3 décembre dernier.
Après avoir échappé à la justice pendant près de trente ans, l'ex-chirurgien et pédocriminel assumé a été reconnu coupable de faits d'atteintes sexuelles sur une de ses nièces et une jeune patiente dans les années 90, ainsi que des faits de viols (pénétrations digitales) sur une autre nièce, à la même période et sur sa voisine à Jonzac en Charente-Maritime, la fillette qui l'avait dénoncé en 2017. C'est le témoignage de cette fillette qui avait permis aux enquêteurs de découvrir à son domicile les carnets où il notait les agressions commises sur plus de 300 enfants.
A son procès qui s'est tenu à huis clos, l'accusé de 70 ans, confronté à ses victimes, a reconnu avoir violé ses deux nièces, alors que la cour n'était saisie de ces faits que pour l'une d'elle.
En revanche, il a persisté à nier le viol de sa voisine, alors âgée de 6 ans. Des faits dont il n'a pas le souvenir, a assuré son avocat Me Thibaut Kurzawa au moment du procès.
Depuis son arrestation le 2 mai 2017 après une plainte de cette fillette, l'ancien chirurgien avait reconnu des agressions sexuelles sur ses victimes mais niait tout fait de viol.
A son procès, il a également reconnu des actes de pénétration sur trois victimes, notamment sur une autre nièce et une ancienne voisine au milieu des années 80, mais ces faits avaient été écartés de l'enquête en raison de la prescription.
La plainte de sa voisine de Jonzac avait permis de révéler une gigantesque affaire de pédophilie guidée par les écrits glaçants du chirurgien retrouvés chez lui en 2017, relatant une litanie de sévices sexuels.
Depuis octobre, il est mis en examen à Lorient (Morbihan) dans un deuxième volet pour viols et agressions sexuelles sur 312 victimes potentielles identifiées à la lumière de ses "carnets" tenus pendant près de trente ans.