Anne Bert est atteinte de la maladie de Charcot, une pathologie neurologique qui prive progressivement les patients de l'usage de tous leurs muscles. Elle interpelle les candidats à la présidentielle sur l'euthanasie
En accord avec sa famille, Anne Bert, 59 ans, romancière et directrice d'une maison d'édition installée en Charente-Maritime, a choisi de partir en Belgique pour être euthanasiée. Elle souffre de la maladie de Charcot et a commencé à ne plus pouvoir accomplir des gestes simples comme par exemple touner la page d'un livre.
Quand la maladie aura gagné encore plus de terrain, quand elle ne sera plus capable de se nourrir seule ou de se laver, elle partira en Belgique subir une injection létale. Ce pourrait être avant la fin de l'été.
Une euthanasie qu'elle ne peut pas accomplir en France, la loi ne le permet pas, alors elle a décidé d'interpeller les candidats à l'élection préidentielle sur ce sujet. La loi chez nous n'autorise qu'une sédation profonde jusqu'à la mort mais pas de suicide assisté ni d'euthanasie.
Dans sa lettre aux candidats, elle explique qu'il est de leur devoir de prendre position sur le suicide assisté et que la loi actuelle répond plus aux préoccupations des médecins qu'aux droits des patients.
Elle termine en disant : "Persiter à refuser de choisir sa fin de vie, c'est accepter que des français déterminés à le faire se suicident de façon violente ou clandestinement aidés, ou encore aillent mourir hors de nos frontières."
Nous vous proposons l'intégralité de l'entretien qu'Anne Bert a accordé à Frédéric Cartaud, Cédric Cottaz et D.Vador