Alors que les Sables-d'Olonne ont rendu hommage aux 3 sauveteurs de la SNSM décédés vendredi en tentant de secours à un pêcheur, le patron de la station de La Rochelle rappelle que les risques font partie de leur mission.
Jean-Michel Toupin l'assure : si ses gars avaient été à la place de leurs collègues vendéens ce fameux vendredi où la tempête Miguel se déchaînait sur les côtes atlantiques, ils auraient "fait la même chose": partir au secours du marin de l'île d'Oléron qui avait déclenché sa fusée de détresse.
Faut y aller parce qu'il y a quelqu'un en danger dehors, c'est notre ADN, on est là pour ça
Solidaires
Alors qu'ici ou là, des voix s'élèvent pointant l'éventuelle imprudence du pêcheur parti en mer malgré l'avis de tempête, le président de la SNSM de La Rochelle lui ne souhaite pas polémiquer.Quand on part, c'est dans un seul but : trouver la personne et la sauver le plus vite possible.
Les risques ? Les sauveteurs en sont "conscients mais (ils) travaille(nt) avec".
Solidaire avec ses "amis des Sables-d'Olonne", cet homme aguerri qui a participé à des dizaines de sauvetage ne le nie pas.
Nous sommes formés pour réagir à toute sorte de météo mais on ne part pas avec la possibilité de mourir à l'esprit.
Cellule psychologique
La mort des trois sauveteurs lors du naufrage de leur bateau vendredi a suscité une vive émotion parmi les bénévoles de La Rochelle. Une cellule psychologique va d'ailleurs être mise en place "pour faire parler tout le monde et envisager comment ils voient leur avenir."Ce matin, une quinzaine de sauveteurs rochelais ont participé à la marche blanche aux Sables. Ce lundi aurait du être pour eux un jour de fête : leur vedette venait d'être remise à l'eau, après une refonte complète.Ça va changer beaucoup de choses, cet accident ; certains bénévoles vont peut-être réagir autrement.