La mobilisation contre la réforme des retraites est entrée ce jeudi dans sa deuxième semaine et des manifestations étaient organisées partout en France. A Angoulême, près de 700 personnes se sont retrouvées pour défiler et affirmer leur opposition à la réforme annoncée par le Premier ministre.
Au lendemain des annonces faites par le Premier ministre Edouard Philippe sur le projet de réforme des retraites, des manifestations étaient organisées dans plusieurs villes de France. A Angoulême, près de 700 personnes ont défilé cet après-midi sous une pluie battante alors qu'elles étaient environ 6.500 mardi 5 décembre au premier jour de la mobilisation.
Maintenir la pression
Pour les représentants syndicaux (CGT, FO et Solidaire) nombreux dans le cortège, cette troisième manifestation depuis le début de la grève était avant tout un moyen de maintenir la pression sur le gouvernement avant la mobilisation nationale annoncée pour le mardi 17 décembre. Moins nombreux mais plus déterminés que jamais du côté des syndicats après avoir écouté le Premier ministre. Dans la matinée, les opposants à la réforme des retraites avaient organisé une opération escargot sur la RN10 au nord d'Angoulême. L'opération a provoqué d'importants ralentissements et des embouteillages pour entrer dans la ville.C'est pour maintenir la mobilisation, montrer qu'on ne lâche rien et c'est important au moment des annonces que l'on montre à ce gouvernement que nous ne sommes pas du tout d'accord avec ce qu'il a annoncé...c'est la continuité du mouvement qui va être amené à se durcir et à s'amplifier.
Henri Lalouette, Sécretaire général FO16
Après les déclarations d'Edouard Philippe mercredi, la CFDT s'est joint à la mobilisation contre la réforme du gouvernement, dénonçant l'instauration d'un âge pivot pour les départs en retraite à 64 ans.
La CFDT, la CFTC, l'Unsa et la Fage (étudiants) rejoignent les autres organisations syndicales comme la CGT et FO et appellent à la mobilisation le 17 décembre. Elles rappellent leur opposition à l'introduction d'un "âge d'équilibre" qui constitue pour elles "une mesure d'âge injuste et injustifiée".
Pour assurer le retour à l'équilibre financier, Edouard Philippe a annoncé l'instauration d'un "âge d'équilibre", qui augmenterait à partir de 2022 pour atteindre 64 ans en 2027. Ceux qui partiront avant subiront un "malus" sur leur pension, ceux qui partiront après un "bonus"."Cette mesure qui impacterait ceux qui partiront à la retraite dès 2022, doit être retirée", affirment-elles.