La CAF de la Charente présentait aujourd’hui son bilan des contrôles à la fraude sociale. Depuis 2013, le nombre de fraudes détectées est en nette augmentation, notamment grâce à de meilleurs outils informatiques qui permettent de détecter les incohérences en croisant les données.
En 2016, plus de 7 millions d'euros ont été régularisés en Charente grâce aux contrôles. Une régularisation qui peut aller dans les deux sens : un rappel en faveur de l’allocataire ou le remboursement d'une somme indûment perçue. Un indu perçu en toute bonne foi, mais qui peut aussi s'avérer être une fraude caractérisée. Les cas de figures sont nombreux, comme le rappelle Bénédicte Forgas, contrôleur de situation individuelle à la CAF de la Charente : "ça peut être une activité professionnelle non déclarée, ça peut être une activité dissimulée, découverte après un signalement de l’URSSAF. Lors d’un contrôle, on voit la situation globale. On vérifie la situation familiale, l’état-civil, la situation professionnelle, la situation des enfants par rapport aux prestations qui sont versées sur le dossier."
La majorité des fraudes sont des omissions ou des fausses déclarations, suivie ensuite par la fraude au parent isolé. Minoritaire, l'escroquerie et l'usage de faux se terminent généralement devant le tribunal correctionnel en fonction du montant perçu.
Les chiffres présenté aujourd'hui par la CAF sont en hausse, 17% de fraudes détectées en plus par rapport à 2015. Comme le précise Philippe Arnould, directeur de la CAF de Charente, "on ne peut pas affirmer qu’il y a une augmentation des fraudes. Il faut par contre affirmer avec justesse que nous avons plus de capacité à détecter des fraudes que nous ne le faisions jusqu’à présent". Et ce grâce à la technique du data mining, qui permet de croiser les données, de détecter les incohérences et de lancer une vérification à domicile grâce à un contrôleur.