Charente : le choeur de l'abbatiale de Saint-Amant-de-Boixe illuminée par ses nouveaux vitraux

Le choeur gothique de l'église de l'abbaye de St-Amant-de-Boixe a totalement retrouvé la lumière avec la pose du vitrail de la grande verrière axiale. Un vitrail contemporain créé spécialement pour cet édifice, fleuron du patrimoine architectural et religieux de Charente.

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La lumière n'était plus entrée dans le choeur de l'église abbatiale de Saint-Amant-de-Boixe depuis plusieurs siècles. C'est désormais le cas avec la pose, qui a duré plusieurs semaines, du dernier vitrail du chantier de réhabilitation du monument. Le chantier a été entamé l'an dernier avec la rénovation de deux vitraux latéraux et il s'achève, en cette fin d'année 2020, avec la mise en place du vitrail monumental de la grande verrière axiale, au choeur de l'édifice. Ce vitrail a été réalisé par les maîtres-verriers de la société Vitraux Dupuy, basée en Gironde et spécialisée dans la restauration et la création de vitraux.

Des vitraux contemporains pour un choeur de style gothique

Cet imposant vitrail de neuf mètres de haut et quatre de large a représenté un travail hors normes pour les maîtres-verriers d'aujourd'hui. Pour le créer, ils se sont inspirés des couleurs et des formes géométriques des vitraux des années 50, restaurés en 2019. Ces vitraux du XXIème siècle répondent à la volonté première des bâtisseurs de la période gothique : faire entrer au maximum la lumière, qui pour eux représentait la lumière divine, dans les cathédrales et les églises qu'ils construisaient.

La même technique qu'au Moyen-Âge

La technique du vitrail obéit aux mêmes codes depuis des siècles. Elle a peu changé depuis le Moyen-Âge, époque où on a commencé à utiliser le plomb pour souder les morceaux de verre colorés entre eux, en remplacement des châssis de bois. Aujourd'hui, la nature du plomb utilisé à évolué, les fours de cuisson et les outils, eux-aussi, ont changé mais la base de la technique est restée la même au cours des siècles.

La construction en plusieurs étapes de l'abbaye

L'histoire de l'Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe est mouvementée comme en témoignent les différents styles de construction de l'édifice qui s'est étalée sur plusieurs siècles. Elle doit son origine à l’ermite Amant qui aurait vécu au VIe siècle dans la forêt de la Boixe. Une première abbaye est signalée à la fin du IXe siècle mais ce n'est qu'au XIe siècle que débute la construction d'un nouveau bâtiment sur l'emplacement actuel. L'église, le cloître et les communs de l'Abbaye vont être achevés par Aliénor d'Aquitaine au siècle suivant en respectant les codes de l'art roman. Après un incendie, le choeur et le cloître vont être reconstruits entre le XIVe et le XVIe siècle, en plein épanouissement du gothique alors que le chantier a été interrompu pendant longtemps par les Guerres de Religion.

Pour la construction de l'église, on sait que c'est un énorme chantier qui a commencé au  XIVe siècle et a été péniblement terminé au XVIe. Donc, il se peut que les vitraux datent de cette époque. Au cours des siècles, face au manque d'argent et patrce qu'il y avait de moins en moins de moines, ils ont été murés au fur et à mesure car l'entretien était très onéreux et qu'on en avait plus trop l'utilité.

Anaël Vignet, directeur de l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe

Les vitraux du choeur ont été murés au XVIIe siècle et ils le sont restés jusqu'en 1981. Ils ont ensuite été recouverts de tentures pendant plus de trente ans jusqu'en 2019, date à laquelle leur restauration a commencé. Le projet, qui a mis une trentaine d'années pour être mené à bien, représente un investissement de plus de 630.000 euros. Il constitue la première phase de la restauration de l'Abbaye. Une deuxième, concernant la crypte et le transept nord, est envisagée.

Le reportage de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Bénédicte Biraud :

 

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