Lundi soir, Christophe Castaner avait mis en cause la responsabilité des Gilets Jaunes après le décès d'une octogénaire en Charente. Hier soir, le cabinet du ministère a reconnu "une erreur" mais réfute toute instrumentalisation.
Le ministère de l'Intérieur fait son mea culpa. Après avoir mis en cause la responsabilité des Gilets Jaunes dans le décès d'une octogénaire survenu lundi à Charente, le cabinet de Christophe Castaner opère un rétropédalage en règle.
Dans les colonnes de nos confrères de Sud-Ouest, la Place Beauvau reconnaît "une erreur de remontée de l'information" et nuance les propos tenus lundi.
Lundi soir, lors d'une conférence tenue Place Beauvau, Christophe Castaner avait lié le décès d'une patiente de 86 ans aux barrages tenus sur la RN 10 par les Gilets Jaunes. "Un véhicule du Samu a été empêché d'intervenir sur une dame âgée qui faisait l'objet d'un incident médical. 50 minutes pour faire 30 kilomètres, la personne est décédée. C'est cela aussi la réalité". avait-il publiquement affirmé.Le ministre ne dit pas que c'est à cause des Gilets Jaunes, mais cet incident illustre tout de même les difficultés des forces de l'ordre pour intervenir, car c'est une réalité que le véhicule a été ralenti.
L'accusation avait suscité l'indignation des intéressés qui dès hier, accusaient le gouvernement d'instrumentalisation politique. "Instrumentaliser le décès d’une personne à des fins politiques est abject, c’est encore une preuve de l’impunité gouvernementale" ont-ils écrit dans une lettre signée "Restons Unis, Les Gilets Jaunes". Du côté du parquet d'Angoulême, on confirmait ce matin que l'enquête en recherche des causes de la mort est toujours en cours. L'autopsie de l'octogénaire doit être pratiquée demain.