Dans l'affaire des emprunts toxiques contractés en 2006 et 2007, la municipalité d'Angoulême a décidé de payer en renégociant la dette contractée auprès de Dexia plutôt que de poursuivre la bataille sur le terrain judiciaire jugé trop incertain.
La décision a été votée hier par le conseil municipal de la ville. La mairie a choisi d'accepter les dernières propositions qui fixe le montant des indemnités de remboursement des prêts à un million d'euros au lieu des 8 millions annoncés à l'origine. Un fond d'aide de l'Etat, créé en 2014, accompagne le montage financier du rembousement. Xavier Bonnefont. Le maire d'Angoulême, a jugé "acceptable" la proposition de la Sfil (Société de financement local), la banque des collectivités locales (ex-Dexia) qui a revu à la baisse ses prétentions en demandant désormais 1,3 million d'euros à la cité angoumoisine. Le maire d'Angoulême estime que cet arrangement permettra à la ville de se sortir définitivement d'ici dix ans du gouffre financier engendré par les emprunts toxiques contractés par la ville en 2006 et 2007 pour solder les difficultés financières de l'ère Boucheron.
Le reportage à Angoulême de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Thierry Cormerais :
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Qu’est-ce qu’un emprunt toxique ?
Un emprunt toxique est un prêt contracté par une collectivité (commune, conseil général, hôpital…etc) et dont le remboursement peut coûter très cher. Ces emprunts sont des produits dit structurés. Ils sont l’assemblage de deux produits bancaires : l’un à taux fixe, l’autre à un taux susceptible de varier au gré des fluctuations du franc suisse et des indices boursiers. Conséquence : le coût de ces emprunts peut s'envoler.
On estime à 1500, le nombre de communes piégées par ces emprunts emprunts toxiques. Des prêts qui peuvent grever les finances d’une collectivités pendant des décennies.