Plusieurs incendies se sont déclarés jeudi après-midi, dans le sud de la Charente, brûlant au moins 400 hectares de champs et de forêts et mobilisant au plus fort de la soirée et de la nuit près de 580 sapeurs-pompiers, dont certains, des renforts venus de départements voisins.
Mise à jour 18h00, le 16 septembre.
Il est un peu plus de minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi : les autorités indiquent que "le feu est désormais circonscrit sur la commune de Courgeac et fixé sur la commune de Nonac". Une première bonne nouvelle au cœur de la nuit, alors que les deux foyers d'incendie qui se sont déclarés dans l'après-midi, jeudi, ont déjà ravagé au moins 400 hectares de champs et de forêts dans le sud de la Charente.
Dans la matinée, ce vendredi, les opérations de surveillance et de reconnaissance aérienne permettent de constater que les feux "n’ont pas progressé pendant la nuit", selon un communiqué de la préfecture diffusé sur son site Internet.
Les travaux de finition du feu se poursuivront au moins jusqu’à vendredi soir
La préfecture de la CharenteCommuniqué de presse
En fin d'après-midi, vendredi, la préfecture de la Charente indique désormais que "la situation est stable", et précise que "les trois colonnes engagées resteront sur place pendant toute la nuit".
Elle précise également que si la situation devait rester "favorable", "les effectifs pour ce week-end seront progressivement réduits".
Retour sur la nuit
Au pic de l'intervention, dans la nuit de jeudi à vendredi, près de 580 sapeurs-pompiers étaient mobilisés. La moitié peut désormais se reposer. Signe que les opérations de lutte contre le feu ont été efficaces, "les moyens aériens nationaux n’ont pas été sollicités", vendredi matin. 250 pompiers continuaient de "traiter les derniers points chauds".
Selon les autorités, au moins 16 départs de feu ont été recensés jeudi dans un périmètre restreint de 8 km, autour de la D24 et de la D70, entre Courgeac et Nonac. Ils se seraient déclenchés les uns après les autres, en moins d'une heure.
La violence des feux a provoqué d'importantes fumées, conduisant, en fin de journée, jeudi, à l'évacuation préventive de 36 personnes (qui ont pu regagner leur domicile, vendredi) et au confinement de la commune de Courgeac. Selon nos informations, aucune habitation ne serait touchée. En revanche, une grange a été endommagée par les flammes.
La préfecture de la Charente précise que "les travaux de finition du feu se poursuivront au moins jusqu’à ce soir", vendredi.
De multiples départs de feux
Pendant la soirée et la nuit, la tâche des pompiers a été compliquée par les vents.
Si, en fin de journée, jeudi, le feu était circonscrit et fixé sur deux communes, ils ont continuaient de progresser sur d'autres secteurs. Les autorités ont ainsi maintenu les équipes de secours "mobilisées sur les différents secteurs", précisant que "l'extinction complète sera longue" tout en conseillant aux usagers d'éviter "le secteur pour ne pas perturber les opérations".
CARTE - Communes de Courgeac et Nonac
Préfète et élus sur place
Le poste de commandement, situé au centre d'incendie et de secours du Coteaux-du-Blanzacais, a reçu la visite en fin de soirée de la préfète de la Charente, Martine Clavel, et du président du conseil départemental, Philippe Bouty (voir photos sur ce lien). Ils ont également pu se rendre "sur les zones des incendies".
Des moyens importants
Au départ des incendies, près de 180 sapeurs-pompiers issus du corps départemental de la Charente ont tout d'abord été déployés.
Trois colonnes de pompiers extra-départementaux les ont ensuite rejoints. Une colonne du sud qui remontait de la Dordogne. Mais aussi une colonne venant de l'ouest et une autre de la Haute-Loire, portant leur nombre à près de 580 pompiers dans la nuit.
Le colonel Bruno Hucher, directeur du SDIS de la Charente et commandant des opérations depuis le PC installé à Blanzac indique que le dispositif déployé est, dès le début des opérations de lutte contre le feu, important.
Quatre Canadairs avaient réalisé en fin d'après-midi 125 largages, deux hélicoptères bombardiers d'eau et trois avions Dash tentant d'éteindre les flammes. L'hélicoptère Dragon de Gironde a même été mobilisé pour des opérations de reconnaissance. Les opérations aériennes ont été arrêtées pour la nuit. Les reconnaissance et opérations au sol, elles, se sont poursuivies.
Une enquête de gendarmerie (appuyée par un hélicoptère) est en cours, en raison de la multitudes de départs de feux simultanés.