Ce festival, pionnier des musiques du monde, était donné pour mort en 2015. En 2016, en signe de soutien, les artistes présents avaient décidé de revoir leur cachet à la baisse. Cette année, on peut dire que c’est le premier numéro d’une nouvelle aventure musicale.
L’an dernier, au bord du gouffre, Musiques Métisses accusait un déficit considérable. Le festival, qui menaçait de mettre la clé sous la porte, est parvenu à sauver sa tête grace à la solidarité de certains groupes comme Kassav’, qui consentirent à jouer pour rien ou presque.
L'édition de cette année est vraiment le premier numéro d'une nouvelle aventure, avec une ligne artistique bien précise. "C'était une question de survie du festival, précise Patrick Duval, programmateur artistique du festival, il fallait être à l'écoute de toutes ces nouvelles tendances des musiques actuelles, tenir compte aussi d'un public plus jeune".
Changement de lieu aussi avec l'installation du "village" - une des marques de fabrique du festival - autour de la salle de la Nef, la salle de musiques actuelles d'Angoulême, un village payant cette année.
Avec une programmation équilibrée entre les jeunes talents ( Flavia Coelho, Kalash ou encore les Hilight Tribe) et les groupes historiques (Orchestre National de Barbes, Imany ou Faryd Cherfi), Musiques Métisses est, sur le terrain des musiques actuelles et urbaines du monde, "ce que sont le Printemps de Bourges, les Francofolies de la Rochelle et les Transmusicales de Rennes à la chanson française et aux musiques actuelles européennes et anglo-saxonnes."

Ce soir, sur la scène Mandingue, Imany, chanteuse incontournable de la scène française, tandis que Gaël Faye jettera un pont entre la littérature et le rap sur la scène Bi-Bop.