Le club de football féminin de l'ASJ Soyaux en Charente est en grande difficulté. L'équipe pointe à la dernière place du classement de première division et l'avenir financier du club est menacé.
L'avenir de l' ASJ Soyaux s'assombrit de jour en jour. Sur le plan sportif, la relégation en deuxième division est plus que probable, le club pointe en effet à la dernière place du classement, à trois journées de la fin. pour éviter de descendre, il faudrait gagner les trois dernières rencontres, ce qui semble difficile face à Guingamp, au Paris Fc et pour finir le PSG. Les joueuses de Soyaux ne comptent qu'une seule victoire depuis le début de la saison.
Une situation critique
Sur le plan financier et administratif, c'est également très compliqué, le président a décidé de se désengager et le club cherche un repreneur. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les offres sérieuses et solides ne se bousculent pas "Il y a des contacts, mais pas de signes de décision rapide.", confesse Renault Fabre, le directeur. Or le temps presse. Le club ne déposera pas le bilan d'ici à la fin de saison selon lui, mais même si une offre arrivait dans les prochains jours, il faudrait proposer le budget à la DNCG, la direction nationale de gestion et cela prend du temps.
Renault Fabre estime que le club a longtemps vécu "au-dessus de ses moyens" et qu'il "paye les erreurs des années précédentes." "Les déplacements coûtent cher, on part systématiquement la veille des matchs, même quand la ville où on va n'est pas trop loin d'Angoulême. Les réceptions d'après-match coûtent aussi trop cher". Son analyse est impitoyable. De plus, il pointe des "relations exécrables entre l'association qui gère le secteur amateur et la SAS, société par actions simplifiées qui gère l'équipe professionnelle."
Les salaires toujours payés à l'heure, sauf une fois
Quant aux salaires des joueuses, certainement pas les plus élevés du championnat, le directeur affirme qu'ils ont toujours été payés dans les temps, soit entre le premier et le trois du mois. Sauf en avril."On a eu un problème en avril pour les salaires de mars qui ont été payés avec cinq jours de retard".
Selon la communication du club les joueuses ne souhaitent pas commenter la situation du club.
Le budget du club est de 1,3 million d'euros et la structure compte 32 personnes salariées qui pourraient donc se retrouver au chômage si le club dépose le bilan. Parmi ces 32 personnes, figurent bien sûr les joueuses, mais certaines sont de toute façon en fin de contrat.