Un homme de 88 ans et une femme de 95 ans avait été découverts sans vie dimanche 2 janvier dans leur jardin. Réalisées mardi 4 janvier, les autopsies ont permis d'apporter de nouveaux éléments sur les circonstances de ces décès.
Dans la journée du 2 janvier, un habitant de Gond-Pontouvre, commune proche d'Angoulême fait une macabre découverte. Dans un jardin à proximité de son domicile, il aperçoit les corps inanimés de ses voisins, Jean et Édith Dupuy, âgés de 88 ans et 95 ans.
Sur place, les secours et les services de police avaient procédé à des premières constatations. La femme était allongée, les bras le long du corps. L’homme présentait quant à lui plusieurs hématomes et était partiellement dénudé.
Une enquête pour rechercher les causes de la mort avait été ouverte par le Parquet d'Angoulême, dont ont été saisis les enquêteurs du commissariat d'Angoulême et de la Direction Territoriale de la Police Judiciaire de Limoges.
Autopsies révélatrices
Ce mercredi 5 janvier, des constatations techniques approfondies ont été réalisées sur site mais sans élément suspect particulier constaté sur le couple et dans l'environnement proche de la découverte des corps, ni explication sur les circonstances de ces deux décès, le Parquet d'Angoulême restait donc dans l'attente des résultats des deux autopsies, réalisées par un médecin légiste de l'Institut Médico-Légal de Poitiers, mardi 4 janvier.
Résultat, selon les conclusions provisoires du rapport d'autopsie, pour la personne masculine âgée de 87 ans "l'hypothèse à privilégier à ce stade est celle d'un décès par hypothermie dans un contexte de chute accidentelle", précise la procureur de la République, Stéphanie Aouine. Concernant son épouse, âgée de 95 ans, "aucune lésion traumatique suspecte pouvant faire évoquer l'intervention violente d'un tiers dans les cause du décès" n'a été relevée, précise le parquet. La cause probable du décès semble être "naturelle, cardiaque ou métabolique", ajoute la procureur.
Un couple discret
Autour de la maison , certains habitants de Gond-Pontouvre étaient particulièrement étonnés à l'annonce de cette nouvelle. "J'avais bien vu que les volets étaient fermés depuis deux jours, et comme ils ne partaient jamais, cela m'a surprise", confiait une voisine.
Habitant de longue date de cette maison de Gond-Pontouvre, le couple semblait pourtant avoir eu peu de liens avec leur voisinage. Dans les rues de la commune, beaucoup d'habitants s'accordent à dire qu'ils ne parlaient jamais, voire pas du tout.
Si les hypothèses de causes des décès mis en avant par les autopsies sont en cohérence avec les constatations réalisées sur place, le parquet a néanmoins demandé à ce que des analyses complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques, soient réalisées afin de tenter d'étayer le dossier.