Les habitants et la maire de Barbezières, en Charente, n'y croient toujours pas. Un des puits en pierre de leur commune a été dérobé. Connu pour ses nombreux puits, qui représentent son patrimoine, la commune est dans l'incompréhension.
Depuis quelques jours, au village de Barbezières, en Charente, c'est la stupeur. "Ici, avant, il y avait un puits en pierre avec une margelle et nous avons retrouvé juste un trou." Devant le trou laissé par la disparition d'un des nombreux puits de la commune de 131 habitants, la maire Sylvie Boizumault, ne comprend pas. "Dans mon idée, ce n'est pas la première chose qu'on va voler", exprime-t-elle.
"Je ne pensais pas qu'on puisse voler un puits"
Vendredi 20 décembre au matin, un agriculteur fauche dans ses champs de Barbezières. Quand tout à coup, il s'aperçoit que le puits historique situé non loin de son champ n'est plus là. "Il m'a directement appelée, raconte Sylvie Boizumault. Dans l'immédiat, j'ai appelé la gendarmerie pour le signaler et ils sont venus pour constater que le puits n'était plus là."
Désormais, le puits est sécurisé, car les voleurs ont laissé le trou béant. Si aucune personne interrogée n'a pu dater le puits en pierre, la maire comme les habitants affirment qu'il s'agit d'un élément architectural historique. "Il y en a plein ici, dans presque toutes les maisons, assure Annie Garraud, une habitante qui possède un puits dans son jardin. Les puits sont notre patrimoine. Je suis née ici et avant, c'étaient eux qui fournissaient toute l'eau."
Comme chacun, Annie Garraud a du mal à comprendre. "Je ne pensais même pas que c'était possible de voler un puits, parce qu'avec le poids que ça doit représenter… À présent, je surveille le mien", s'exclame-t-elle.
Mais alors pourquoi voler un puits en pierre ? Selon la maire Sylvie Boizumault, c'est "soit pour une utilisation personnelle, soit pour la revente des pierres et de la margelle." Une enquête de gendarmerie est ouverte. Malgré cela, l'édile redoute de ne pas réussir à retrouver le puits historique de son village. Elle lance tout de même un appel aux voleurs : "S'ils devaient avoir des regrets, ils peuvent toujours le rapporter !"