Instauré en France depuis 1992, le contrôle technique va faire l'objet d'une nouvelle réglementation en mai prochain. Il doit se conformer aux directives européennes et sera plus sévère et donc plus cher.
Estimant qu'il existe un lien entre le nombre de défaillances techniques et les chiffres de la sécurité routière, la Commission européenne a décidé de fixer de nouvelles règles pour les contrôles techniques automobiles.
L'ancienne formule prévoyait 125 contrôles sur les véhicules avec 453 défauts possibles : la nouvelle comprendra désormais de 132 contrôles avec 606 défauts ou défaillances possibles.
Trois catégories de défauts
Certaines défaillances sont considérées comme mineures, telles des fuites légères dans le moteur. D'autres sont dites majeures, comme les feux de croisements défectueux ou un flexible de frein abîmé.Enfin, il existe des défaillances critiques qui limitent la validité du contrôle au seul jour où il a eu lieu, ce qui vous permettra uniquement de rentrer chez vous ou d'aller chez votre garagiste faire les réparations nécessaires. Dans cette catégorie critique figurent par exemple l'absence de liquide de frein ou un jeu excessif dans la direction.
Les prix aussi vont changer
Le prix du nouveau contrôle technique pourrait augmenter de 15 à 20%. Alors les automobilistes anticipent et prennent rendez-vous pour se mettre à jour avant le 20 mai. Ce changement les laisse un peu dubitatifs, beaucoup y voient une nouvelle façon de faire rentrer de l'argent dans les caisses.Reportage de Jérôme Deboeuf, Cécile Landais et Nicolas Colombeau. Intervenant : Christophe Blaud, directeur de Contrôle technique Grand-Angoulême ouest