C'est un métier qui attire peu, avec des petits salaires et des horaires décalés. Le secteur de l'aide à domicile manque de bras, surtout en milieu rural. En Charente par exemple, l'ADMR en recherche 150.
Tout sourire, à l'entrée du supermarché, les bénévoles distribuent prospectus et petits cadeaux... Depuis un mois, l’ ADMR joue la carte de la séduction pour faire savoir que l’association d’aide à la personne recrute.
Venir au contact
Et la technique commence à porter ses fruits. Philippe Monjarret, trésorier adjoint de l'ADMR de Charente, s'en réjouit : "En venant au plus près des gens, on a des contacts intéressants ! Soit pour quelqu'un qu’ils connaissent, soit des gens intéressés qui cherchent du travail et qui n’étaient pas au courant. On prend leurs coordonnées et on rappelle. Aujourd’hui, à chaque endroit où nous sommes déplacés, nous avons trouvé du monde"
Souplesse et avantages
Cette présence sur le terrain, permet aussi de présenter des conditions de travail qui ont évolué dans le bon sens. La présidente de l'ADMR Charente, Anne-Laure Willaumez-Guillemeteau vante aussi l'écoute de l'association : "Elles ont des enfants, on les fait commencer qu’à neuf heures. On essaie de voir un peu pour s’adapter avec elles. On a augmenté nos contrats de travail, c’est vrai que pendant longtemps on embauchait à 105 heures, 110 heures. On ne peut pas manger avec ça. Maintenant, on propose des 130 heures, 140 heures, 150 heures. Et puis à partir de 130 heures, on offre un véhicule de service et la carte carburant."
Ces avantages non négligeables permettent de fidéliser plus facilement des salariés. Sandy Bousique travaille comme aide à domicile depuis 4 ans. Elle apprécie cette situation : " Il y a eu quand même une augmentation en début d’année, moi ça m’aide beaucoup. Après, je fais des économies de carburant, d’entretien du véhicule, je n’utilise pas du tout ma voiture personnelle !"
L’ADMR a pour l’instant réussi à signer 12 contrats. Elle prolongera ces opérations de recrutement au-delà de la période estivale, à raison d’une fois par semaine.
Reportage de Jérôme Deboeuf et Christophe Guinot