Violences sexuelles dans le sport. Cinq adolescentes portent plainte contre leur entraîneur de natation à Angoulême

Cinq adolescentes ont porté plainte contre leur entraîneur de natation à Angoulême. Elles dénoncent du harcèlement et des agressions sexuels, selon des informations révélées par La Charente Libre. Placé en garde à vue le 26 avril, l’homme de 33 ans est ressorti libre de son audition.

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Un entraîneur de natation est mis en cause pour violences sexuelles aggravées sur mineurs. Il a été interpellé et placé en garde à vue à Angoulême, mardi 26 avril, dans le cadre d’une enquête, après plusieurs plaintes faisant état de harcèlement et d’agressions sexuels, selon des informations de La Charente Libre.

Au moins cinq nageuses, dont certaines de moins de 15 ans, seraient concernées. L’homme de 33 ans est ressorti libre à l’issue de son audition, et reste à disposition des services d'enquête.

Licencié pour faute grave en octobre

Employé du Comité départemental de natation et entraîneur de l’ANC (Angoulême Natation Charente), l’individu avait été licencié pour faute grave en octobre sur la base de premiers témoignages. Toujours selon La Charente Libre, son contrat se serait terminé le 31 décembre dernier dans le cadre d’une rupture conventionnelle avec le Comité départemental.

Le quotidien relate des faits remontant à l’automne 2021, dénoncés dans un premier temps par des jeunes filles majeures licenciées au club de natation. Elles expliquent avoir reçu des demandes de photos dénudées de la part du coach via des messageries et dénoncent des propos et des gestes inconvenants. 

Des gestes dans l'eau ou sur le bord de la piscine

Une source proche de l’enquête, interrogée par La Charente Libre, affirme que l’homme était “très intrusif s’agissant de la vie personnelle de ces jeunes femmes, déviant souvent sur des propos relatifs à leur corps. Il demandait des photos dénudées en prétextant vouloir faire des dessins”. Ces premiers éléments ont conduit le club à engager un licenciement pour faute grave.

Les plaintes les plus récentes d’autres nageuses mineures, certaines ayant moins de 15 ans, décrivent des agressions sexuelles telles que “des gestes posés sur le corps des jeunes filles, dans l’eau ou sur le bord de la piscine, des attouchements, des caresses et, pour l’une d’entre elles, un viol”, rapporte La Charente Libre. Des informations confirmées par les avocats du club de natation, qui n'ont cependant pas eu connaissance d'un dépôt de plainte pour viol.

Des investigations en cours

Selon l'un des avocats du club de natation, Me Lionel Béthune de Moro, certaines adolescentes ont eu des comportements "troublants", caractéristiques dans des affaires d'agressions sexuelles : "de la rupture scolaire, de la scarification, et des troubles alimentaires du comportement", précise-t-il à France 3. 

On est face à des plaignantes qui ont présenté un tableau suffisamment alarmant pour que le club prenne immédiatement ses responsabilités sur le volet disciplinaire, mais aussi sur le volet du signalement au procureur de la République.

Me Lionel Béthune de Moro, avocat du club de natation d'Angoulême

Le club a également porté plainte à l’encontre de cet entraîneur, confirme l'avocat. De son côté, la Fédération nationale de natation a décidé de suspendre sa licence d'éducateur sportif, à titre conservatoire. Le parquet d'Angoulême n'a pas ouvert d'information judiciaire pour le moment. Il souhaite faire des investigations complémentaires.

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