Avant le jour du erby entre Barbezieux-Jonzac et Cognac, les joueurs de UBJ affûtent leurs armes. Discours offensifs et entraînements intenses, la préparation de cette rencontre a la saveur des grands rendez-vous. Plusieurs milliers de spectateurs sont attendus à Cognac ce dimanche 10 novembre pour vivre cet évènement dans l’histoire du rugby charentais.
C’était le sujet de discussion cette semaine en Charente. Qui de Cognac ou de l'Union Barbezieux-Jonzac sortira vainqueur du derby de Fédérale1 ?
Joueurs et dirigeants des deux clubs se connaissent par cœur. Beaucoup s’apprécient, quelques-uns ont la rancune tenace, sorte de cicatrices d’affrontements passés. "On nous a souvent chambrés quand Cognac jouait en Nationale, en nous disant que Barbezieux n’existait pas sur la carte du rugby en France”" peut-on entendre sur le bord du terrain avant le début de l’entraînement.
Et puis il y a le briefing de Guillaume Ajac, le directeur sportif. " Il y a le résultat, victoire ou défaite, on verra, mais je veux de l’engagement. On n’est pas les meilleurs joueurs du monde, mais je veux des clébards, des mecs qui vont aller au bout d’eux-mêmes pour défendre nos châteaux." Un château dans chaque commune à Barbezieux et Jonzac, symbole de places fortes d’antan à défendre.
Porter les valeurs du rugby des champs
Malgré un budget en diminution, autour d’1,3 million d’euros, le club poursuit sa volonté de développement. Des travaux sont en cours pour la construction de bureaux et d’une salle de musculation digne de ce nom. L’UBJ a même passé un partenariat avec le SAXV, l’équipe angoumoisine qui évolue en ProD2 "Ce partenariat est très important, ils viennent de faire un entraînement délocalisé ici, leur entraîneur des avants nous donne un coup de main régulièrement et puis on récupère certains de leurs joueurs qui ne sont plus au niveau pour l’élite” explique Guillaume Ajac.
Les Belges prêts pour le derby
Guillaume Ajac, ancien joueur d’Angoulême est aussi l’ancien sélectionneur de l’équipe de Belgique. A l’UBJ, il a su convaincre d’anciens partenaires, à commencer par l’entraîneur Florian Piron. Les Belges ne font décidément rien comme les autres. “Est-ce que cela vous dérange si on met la musique pendant tout l’entraînement ?” fantasque et attentionné, le coach.
Il a été suivi par une poignée de joueurs en Charente, parfaitement intégrés et impliqués également dans le fonctionnement de l’école de rugby. “ Alors oui, je ne suis pas Charentais mais j’ai bien compris le message, et tous les garçons aussi” nous dit-il en plaisantant.
Sur le papier, Cognac, deuxième de la poule est favori à domicile, mais les joueurs de l’Union Barbezieux-Jonzac sont prêts à se battre, comme les habitants de ces deux communes défendant au Moyen-Age leur château fort respectif.
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